Troisième et dernier jour de tournage pour l'équipe de "Sherlock Holmes 2" à Strasbourg. Si vous n'avez pas suivi depuis le début...bah c'est le moment, hein ! L'indication "Page précédente", c'est pas fait pour les chiens ! Et sinon...bonne lecture !
C'est le grand jour ! Sonnez trompettes, résonnez musettes ! Enfin, l'explosion tant attendue ! Et il y a foule, malgré le vent glacial qui souffle autour de la cathédrâle (pour pas changer...). L'atmosphère est fébrile. On raconte qu'on a déjà filmé les vitres en sucre qui explosaient, mais que là, ça sera la vraie explosion, celle qui vous clouera à votre siège de cinéma dans quelques mois. Au-delà des barrières, les figurants s'activent, circulant autour de grands matelas bleus tandis qu'une voix leur lance des indications. "1,2,3...4 !" Tous les figurants s'écroulent, avant de se relever quelques secondes plus tard, tandis que les assistants se précipitent vers eux pour les épousseter. Simples répétitions ou déjà prises de vue ? Impossible à savoir, vu d'ici.
Entre les prises, les figurants n'hésitent pas à se rapprocher des spectateurs pour faire admirer leurs accoutrements. Comme on le voit donc, lors des années de grâce 1890, la mode était au très long en Alsace. Et au très informe.
La mode était aussi au casque pointu. C'est bizarre que ce soit de nos jours passé de mode...C'était pourtant très seyant.
Impossible de voir non plus si une star ne se balladerait pas en coulisses. Mais une jeune fille semble avoir trouvé la combine : postée devant l'entrée des techniciens, elle aborde chacun d'entre eux par un "vous êtes célèbre ??". Rires étouffés de certains, regards interrogateurs d'autres, qui hâtent le pas. "Faut leur demander en anglais", souffle un des vigiles. "Ah." répond la jeune fille, avant de remarquer qu'un autre homme accrédité est sur le point de franchir les barrières "Are you famous ?"
Soudain, une perche est brandie. Ah, pas bête comme idée de jouer au perchiste pour franchir les barrières de sécurité ! Oui mais non. En fait, ce sont des accessoires bien utiles pour remettre en place les drapeaux de la place, qui se sont enroulés sur eux mêmes à cause du vent. Après 5 bonnes minutes de lutte contre le bout de tissu, le perchiste arrive enfin à ce que le drapeau retombe correctement...pendant 5 secondes. Juste le temps pour le vent de souffler à nouveau sournoisement et de faire réenrouler le drapeau.
Sinon, pour contrer le problème des barrières de sécurité, y'avait un autre moyen : se faire inviter par quelqu'un dont la fenêtre donne sur le spectacle. Même Minou l'a compris !
Il faut attendre les alentours de 13h, et plusieurs tentatives infructueuses pour se battre contre le vent (Vent 5-0 Perchiste), pour qu'une femme emmitouflée dans une grosse doudoune, celle là même qui beuglait des "Pas de flash !!", lance : "Attention, il va y avoir une explosion dans une dizaine de minutes !". Un murmure parcourt la foule. Enfin ! Et soudain, c'est parti : les figurants se mettent à marcher à côté des matelas bleus, l'air occupé, une voix commence un décompte. "Three, two, one..." Un énorme vacarme. Une fumée blanche. Des cascadeurs qui sautent en l'air. Qui retombent sur les matelas bleus. Les figurants qui se couchent. Les spectateurs sont abasourdis. Et tandis que le nuage blanc se dissipe, la foule se met à applaudir,et les techniciens à se congratuler. Waouh. Le tout n'a même pas duré 2 secondes, mais la place entière est sous le choc. Et en redemande.
ça, c'est de l'explosion !!! (photo issue du "20 minutes")
Alors, pendant que le maire de Strasbourg quitte les lieux, ça rediscute autour des chapiteaux. L'explosion sera retournée quelques fois durant l'après-midi. Vers 17h30, Guy Ritchie adresse un discours à ses troupes. Le tournage est officiellement terminé. L'équipe technique crie, s'embrasse, et tout doucement, commence déjà à vider la place.
Les embrassades de fin de tournage (toi aussi tu étais fan de "Où est Charlie ?" étant petit ? Alors, amuse-toi à chercher où est notre petit Guy Ritchie sur cette photo ! Réponse à la fin de l'article !)
Les techniciens vident la place. Mais laissent le crottin parterre. Histoire de quand même laisser un petit souvenir à la ville de Strasbourg...
Et pour certains, c'est l'occasion d'une dernière photo souvenir...
Suite et fin au prochain épisode !
(ah, et, en fait, Guy Ritchie, c'était celui avec le chapeau tout au fond dont on ne voit qu'un oeil...)