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Audience: Hilary Clinton refuse de recevoir Paul Biya

Publié le 13 juin 2011 par 237online @237online
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Une délégation camerounaise dépêchée pour la convaincre a été déboutée. Etoudi ne baisse pour autant pas les bras.
C'était devenu un secret de polichinelle. Paul Biya devait effectuer un déplacement hors du Cameroun à la fin de la semaine du 10 juin 2011. Il devait se rendre à Paris et à New York pour tenter de rencontrer des responsables de premiers plans français et américains. Aux Etats Unis Paul Biya envisageait avoir une audience avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, la troisième personnalité américaine sur le plan protocolaire.
Ce périple a été annulé du fait que les émissaires d'Etoudi n'ont pu décrocher une rencontre malgré le soutien marqué de l'ambassadeur des Etats Unis au Cameroun, Robert P. Jackson. Profitant de ce qu'un sommet de l'Agoa (Africa growth opportunity Act) se soit tenu le 10 juin 2011 en Zambie, la Présidence de la République camerounaise a dépêché une autre délégation avec la même finalité que la première : convaincre Hilary Clinton d'accepter de recevoir le numéro un camerounais. Il est à signaler que la délégation de la présidence conduite par Atanga Nji, ministre chargé de Mission, s'était greffée à celle officielle conduite par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Négociations

Paul Biya compte sans doute sur la perspicacité de Atanga Nji, son secrétaire au Conseil National de la Sécurité pour faire basculer la tendance observée chez les dirigeants américains, à savoir prendre des distances avec le pouvoir de Yaoundé. Manifestement, Washington a choisi le Gabon comme véritable interlocuteur en Afrique Centrale. En attendant que Yaoundé opte véritablement pour la démocratie et l'alternance. Ainsi, pendant que Paul Biya fait des pieds et des mains pour décrocher une rencontre avec au moins Hilary Clinton, Ali Bongo est solennellement reçu au bureau ovale de la Maison blanche.
L'on se souvient qu'à la veille du 20 mai 2011, Hilary Clinton avait adressé une lettre au chef de l'Etat camerounais. Elle y remettait en question le système électoral camerounais tout en mettant en garde contre d'éventuelles fraudes lors de l'élection présidentielle d'octobre prochain. Le Cameroun est considéré comme le « leader naturel » de la sous région et occupe une place centrale dans les projets géostratégiques des américains. Ils ne s'en sont d'ailleurs pas cachés, eux qui ont construit à Yaoundé une ambassade considérée comme l'une des plus grandes dans le monde.
L'on peut donc aisément imaginer que l'attitude des Etats Unis ne s'explique que par leur désir de voir un renouvellement de la classe politique au Cameroun. Comme déjà évoqué, Paul Biya, en quête de crédibilité et de soutien international, n'entre plus dans les schémas des occidentaux. Ces derniers pensent qu'après avoir gouverné pendant 29 ans, il est temps qu'il passe la main. S'afficher avec lui serait lui accorder un grand privilège. Ce que le département d'Etat ne veut manifestement pas faire.

Ghislain AYINA


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