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C'est souvent au coeur de la nuit, quand l'on tarde à rejoindre les bras de Morphée, que ce genre d'albums vous tombe dessus. Circuit Des Yeux, j'en avais déjà parlé ici, avec des mots écrits dans l'urgence, alignés les uns après les autres, sur le vif. C'est donc le moment de vous faire cette confession que je n'avais osé révéler quelques mois plus tôt : je suis terrassé par une fille de vingt ans. Elle s'appelle Haley Fohr, est originaire de Lafayette, dans l'Etat d'Indiana et "Portrait" est déjà son troisième album après "Symphone" (2008) et "Sirenum" (2009). L'opus devrait sortir en version physique le 21 juin via le label américain De Stijl et l'on peut se le procurer sur toutes les plateformes de téléchargement légal.
Terrassé, donc. C'est le mot que j'ai employé et c'est vraiment l'impression que j'ai. Sa voix a suffi à me faire plier. Une de ces voix qui vous serre le coeur, aussi ténébreuse que lumineuse, capable d'exprimer en même temps la douleur, la colère et l'amertume, et soutenue le plus souvent par une guitare qui semble parfois verser des larmes. Circuit Des Yeux, folk sombre et imbibé de poison, complainte amère d'un monde qui fout le camp. Album à posséder d'urgence.