Magazine Culture

Glee

Publié le 16 juin 2011 par Flow

Glee. (crée par Ryan Murphy)

Saison 2.

Guimauve dégoulinante et soupçons de subtilité.

Murphy (Nip/Tuck) est un champion de l'exclusion. Il est excellent pour parler des marginaux et de la différence, en passant par l'acceptation de soi. Mais son problème majeur est la régularité. Son équipe de scénaristes et lui alternaient les bons et les mauvais épisodes à un rythme quasi hebdomadaire. Et hélas pour Glee, rien n'a changé.

glee-season-2-poster-slushee.jpg

 

Hit it!!!

La seule raison qui me fait poursuivre la série est sa fonction primaire. C'est à dire ses numéros musicaux. Bien-sûr, ils ne sont pas tous inspirés, loin de là, mais je dois dire que la plupart me satisfont totalement. Elles ont toujours un rapport avec le thème de la semaine, les danses sont énergiques et le panel de voix est intéressant. Seule la trop grande présence de Finn et Rachel vient parasiter notre plaisir auditif (ce qui est bien-sûr, totalement subjectif).

Machine à fric.

La Fox a trouvé un excellent filon et elle compte bien l'utiliser jusqu'à épuisement. Ça ne fait aucun doute. Ce qui devait être un simple show de chorale fauchée (ils sont censés n'avoir que très peu de subventions) se transforme en music-hall trop souvent soumis à la démesure. Multiplication d'effets visuels, pyrotechnie, orchestre toujours plus imposant... Tout dans le faste et le toc.

Profondeur illusoire?

Pourtant, derrière tout cet excès de superficialité, il se cache de temps à autre de vraies réflexions sur la différence. Jamais originales et vraiment profondes mais des piqures de rappel jugées inutiles alors qu'on a tendance à oublier ces idées simples mais véridiques. L'exemple parfait est l'épisode 18, le bien-nommé Born This Way. La série n'est jamais aussi puissante que lorsqu'elle parle d'acceptation. La deuxième partie de la saison s'est également parée de réflexions plutôt intelligentes et didactiques sur l'adolescence. Sans jugements hâtifs et condescendance. Je pense aux épisodes sur l'alcool et le sexe notamment.

Mais pour ces quelques épisodes réussis, on doit se coltiner une masse de ratés, de guimauve puante et de personnages creux (la moitié du casting fait de la figuration). Dommage.

Glee hésite entre pur divertissement musical dont le seul but est de faire du fric et réflexion sur l'adolescence conduite par la musique. A un moment, il va falloir choisir (le season finale étant un des plus mauvais épisodes de la saison, n'augure rien de bon) car au bout de deux ans ça devient lassant.

 

Note:

1


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Flow 261 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines