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İhsan Kemal Karaburçak au Musée Pera d’Istanbul

Publié le 16 juin 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Jusqu’au 3 juillet le Musée Pera d’Istanbul exhibe l’œuvre du peintre turc le plus original du 20ème siècle, Ihsan Kemal Karaburçak. L’exposition intitulée Aspects Rétrospectifs d’Isham, réunit le meilleur de son œuvre de la période entre les années 1968 et 1970.

ihsan kemal karaburcak estambul

L’exposition organisée par l’historien et conseillé du Musée Pera d’Istanbul, Semra Germaner, réunit des œuvres de diverses collections publiques et privées pour donner une image complète de l’œuvre de Kemal Karaburçak, repoussée pendant des années par les élites de l’art et la culture turque pour sa marginalité.

Pour cette rétrospective, le musée à éditer un magnifique catalogue écrit par Akoyunlu Ersoz Begur et Primavera Tania, qui a un intéressant design avec la couverture en carton et les illustrations en couleurs. Les textes sont en anglais et en turc.

Ihsan Kemal Karaburçak est né à Istanbul, Turquie en 1898. Ses débuts dans la peinture se font en 1930, quand il s’inscrit à l’Ecole Universelle de Paris. Son travail au Service de la Poste et Télégraphes d’extérieurs lui facilita la possibilité d’organiser sa vie autour de la peinture, installant dans une petite chambre de sa modeste maison d’Ankara l’atelier de peinture.

Sa formation autodidacte dans la peinture le maintint éloigné des mouvements artistiques du 20ème siècle, bien que l’on puisse trouver des traces et usages des couleurs qui nous renvoient au surréalisme, avec des touches naïves, évoquant une partie de l’œuvre de Picasso, bien qu’il reconnu s’être inspiré de Cézanne et admirer la précision et la modération de Matisse.

Kemal Karaburçat réalisa des portraits en huile sur toile, où on remarque ses traits forts et définis, comme dans Otoporte (1944). Il y a aussi ses signes et images décomposées qui incluent des symboles de l’alphabet morse et des éléments géométriques. Et finalement son œuvre la plus naïve de paysages champêtre ou des petits reflets de la ville, où les couleurs et les motifs évoquent la simplicité de ce courant.

Son indépendance et proximité aux grands mouvements de l’art qui influèrent sur la plus part des peintres, sculpteurs, écrivains, architectes et photographes du 20ème siècle, le converti en l’un des artistes les plus particulier de cette époque.

Entre les éléments les plus voyants de son œuvre il y a la maitrise de la couleur et de la lumière. Le bleu, les ocres et sa magistrale capacité pour donner aux tons froids une chaleur conceptuelle, est admirable, laissant claire qu’un passage par l’académie ne fut pas nécessaire pour qu’il devienne un artiste complet et complexe.

Dans ses dernières années il élabora des pensés et des théories sur l’art et le rôle de l’artiste dans la société. Ses théories sur l’évolution de l’art et l’usage des nouvelles techniques pour obtenir des vieilles esthétiques sont encore peu connues. Kemal Karaburçak pensait que pour réaliser une mosaïque turque on pouvait joindre des petites photographies et on obtenait le même produit que dans l’art traditionnel turc.

Pour plus d’information http://en.peramuzesi.org.tr/exhibitions/detail_temporary_exhibitions.aspx?SectionID=9TsJWPTrYICovx%2bvUtjAdQ%3d%3d&ContentID=v4coM3rlz5sd9cReBKluSg%3d%3d

Nancy Guzman


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