[Chronique] Le requiem des abysses de Maxime Chattam

Depuis six ans, Maxime Chattam fait partie de mes auteurs favoris. N’étant pas (plus) une lectrice de thrillers, car je ne recherche que des livres « détente », surtout lorsqu’on peut en retirer beaucoup de positif, Chattam fait exception dans ma bibliothèque.
Ses thrillers sont certes très noirs, très gore, mais l’amour qu’il met dans l’écriture se ressent phrase après phrase, et c’est un réel bonheur que de lire les récits d’un homme qui proviennent tout droit de la joie qu’il a à les imaginer, les écrires…

Son dernier bébé est la suite du fameux Léviatemps (octobre 2010), Le requiem des abysses.

Quatrième de couverture :

Pour oublier le criminel qui a terrorisé Paris lors de l’Exposition universelle de 1900 et se remettre de leurs aventures, l’écrivain Guy de Timée et Faustine, la belle catin, se sont réfugiés au château d’Elseneur dans le Vexin. Mais là, dans une ferme isolée, une famille est assassinée selon une mise en scène macabre, alors que l’ombre d’une créature étrange rode dans les champs environnants…
Guy, dans sa soif de comprendre le Mal, de le définir dans ses romans, replonge dans ses vieux démons, endossant à nouveau ce rôle de criminologue, qui le conduit peu à peu, comme un profiler avant la lettre, à dresser le portrait du monstre. Pendant ce temps, à Paris, les momies se réveillent, les médiums périssent étrangement et les rumeurs les plus folles se répandent dans les cercles occultes…

A propos de l’histoire :

Six mois après les horribles évènement qui se sont déroulés durant l’inauguration de l’Exposition Universelle à Paris (1900), qui ont ficelé Léviatemps, nous retrouvons Guy de Timée, Faustine et Maximillien Henks reculé dans un manoir à la campagne, tentant d’oublier ces douloureux souvenirs et de retrouver une nouvelle vie. Ce qui permet à Guy et Faustine de se rapprocher, d’oublier les fantômes de leur passé et de penser un peu à eux, à l’avenir, mais toujours avec une certaine appréhension.
Hélas, le repos n’est que de courte durée, bientôt une famille entière est retrouvée massacrée dans une ferme, les corps dans des positions symboliques, et le romancier qui sommeille en Guy ne tarde pas à se révèler, voulant tout analyser, chercher, coordonner, creuser, fouiller, étudier… Mais déjà, le sang coule à nouveau, encore et encore… .

Mon avis :

C’est donc une chaîne de rebondissement. Difficile de fermer le livre une fois qu’on l’a ouvert! Dès le début, les énigmes nous happent, nous emprisonnent, c’est comme une supplique de leur part afin de leur trouver les réponses.
Maxime Chattam nous enveloppe de par ses mots, ses phrase, sacrément bien écrites et mises en place. J’ai même plusieurs fois ressenti une sensation de malaise en lisant ce livre, tellement ses ombres me tenaient.

J’ai trouvé Guy de Timée plus agaçant que jamais! Bon sang… « MOI je, MOI je, MOI je », le parfait Mr Je-sais-tout! Mais j’ai tenté de rendre à César ce qui est à César et de remettre les choses dans leur contexte ; si Guy nous paraît tellement imbu de lui-même, c’est peut-être parce que tout cela se déroule en 1900, période que Maxime Chattam a parfaitement décrite, dont il a planté le décor à merveille, du coup, on ne s’attend pas à avoir des « profilers » (car c’est bien ce qu’est Guy) semblable à Brolin, qui lui, est considéré comme une sommité en la matière, voire en héros, dans La trilogie du mal.

Si vous n’avez pas lu Léviatemps, je vous le conseille fortement, car je pense que la première partie du livre peut se lire presque indépendament, mais que, plus on avance, plus il y a de références à Léviatemps, et on pourrait vite se retrouver perdu. Cela apporte bon nombre de réponses aux questions que l’on se posait durant le premier opus, mais ça soulève aussi des certitudes que l’on pensait avoir, les coups de théâtre sont très présents et après avoir terminé ma lecture, il m’a, comme toujours lorsque je termine un Chattam, fallu un peu de temps pour me « reconnecter » à la réalité.

« Ouah! » fut mon seul commentaire après avoir refermé le livre, même si j’avoue avoir été frustrée par la fin, mais je n’en dirai pas plus. ;)

Vous pouvez retrouver Maxime Chattam sur son blog et son forum Officiel : Dans les limbes de Maxime Chattam.

Informations sur ce livre :

- Titre : Le requiem des abysses
- Auteur : Maxime Chattam
- Editions : Albin Michel
- ISBN : 978-2226221-414
- Nombre de pages : 448

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