(Cliché I.R.)
La "modernité" de l'appel du général De Gaulle, le 18 juin 1940, n'est pas à démontrer. L'usage de la radio pour faire passer le message est en soi un événement majeur consacrant la technologie de la communication.
Il est plus rare de voir son auteur "interprêté" par un artiste contemporain : on a pris l'habitude de voir le général à travers le prisme de la télévision, en noir et blanc, lors de défilés ou de conférences de presse.
La trilogie proposée ici sous le titre "Tryptique" par Fabian Edelstam (né en 1965), est exposée au Mémorial De Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises. Il s'agit certes d'un portrait officiel et académique mais la composition en rajeunit les codes selon la technique picturale de cet artiste suédois, habitué des célébrités qu'il "recompose", à l'aide de petits rectangles disposés à la manière d'un puzzle.
Histoire de montrer qu'aucune personnalité, même majeure, n'est un bloc homogène et uniforme ? Et que l'homme de l'appel du 18 juin est aussi composé de multiples facettes et ne peut se réduire à cet acte, tout fondateur qu'il soit ?