Attack of the Puppet People

genre: fantastique 
année: 1958
durée: 1h25

l'histoire: Le Docteur Franz, constructeur de poupées, s'amuse à réduire la taille des personnes qu'il apprécie pour les garder dans sa collection personnelle. Ses dernières acquisitions: Sally, sa secrétaire, et Bob, un jeune collègue.

la critique d'Alice In Oliver:

Inutile de préciser que le film de Jack Arnold, L'Homme qui rétrécit, a évidemment marqué les esprits, notamment celui de Bert I. Gordon, un cinéaste spécialisé dans les séries B fantastiques.
Visiblement, le réalisateur a été grandement influencé par le concept de L'homme qui rétrécit, à tel point qu'il signera The Amazing Colossal Man, un film qui raconte l'histoire inverse, soit celle d'un homme qui grandit de façon exponentielle.

Bert I. Gordon varie les plaisirs. En effet, en 1958, il réalise Attack of the Puppet People. Attention, SPOILERS !
Le Docteur Franz est un collectionneur étrange. Ce dernier possède des poupées miniatures, ressemblant à s'y méprendre à de véritables êtres humains. Très vite, Sally Reynolds, sa secrétaire, a des soupçons sur le vieil homme, son fiancé ayant disparu sans laisser de trace.

La jeune femme commet l'imprudence de poser trop de questions au professeur et se retrouve miniaturisée. Désormais, elle appartient à la collection du scientifique. Seule consolation: elle retrouve enfin son fiancé, lui aussi réduit à la taille d'un insecte. Le Docteur Franz a conçu un véritable univers, ses poupées humaines étant devenue sa principale préoccupation.
A partir de ces différents éléments, Attack of the Puppet People est un film fantastique sur la solitude.

En vérité, les stars du films ne sont pas les poupées humaines mais un vieillard qui tente de ne pas sombrer dans l'oubli et la mélancolie.
Voilà une thématique plutôt intéressante mais guère exploitée par Bert I. Gordon. Ensuite, le réalisateur prend son temps pour planter son décor, son histoire et ses personnages.

Ensuite, si le portrait du scientifique est plutôt convaincant, on n'en dira pas autant des autres protagonistes en présence.
Enfin, Attack of the Puppet People souffre de la comparaison avec L'homme qui rétrécit. En effet, le film de Bert I. Gordon ne possède jamais la force, la poésie, la réflexion cosmologique et la mélancolie du chef d'oeuvre de Jack Arnold.

Bert I. Gordon a bien du mal à exploiter le concept de la miniaturisation, les séquences d'action étant plutôt rares.
Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, Attack of the Puppet People reste une série B fantastique soignée et honorable.
Après, et au risque de me répéter, il est inutile de le comparer au superbe film de Jack Arnold.

Note: 12/20