Insidious

genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2011
durée: 1h40

l'histoire: Josh, sa femme et leurs trois enfants vivent dans leur nouvelle maison lorsque leur fils aîne tombe dans un coma inexpliqué. Des phénomènes paranormaux débutent peu de temps après. Une médium leur explique que l'âme de leur fils se trouve quelque part entre la vie et la mort.

la critique d'Alice In Oliver:

Evidemment, ce nouveau cru de James Wan, à savoir Insidious, était très attendu au tournant. En même temps, James Wan reste le réalisateur de Saw, un film d'horreur qui a connu un tel succès, qu'il a probablement un peu dépassé son auteur.
Pourtant, depuis 2004 (la date de sortie du premier Saw), James Wan n'est pas resté inactif, loin de là !
En effet, le cinéaste a même signé plusieurs films, notamment Dead Silence et Death Sentence, mais dans la plus grande discrétion.

Toutefois, les fans n'ont pas oublié James Wan et beaucoup ont apprécié le superbe Death Sentence, un polar sombre et sans concession.
Avec Insidious, James Wan revient à son genre de prédilection: le film d'horreur. Pour Insidious, le réalisateur décide de faire appel aux producteurs de Paranormal Activity (aïe !), et à ce bon vieux tâcheron d'Oren Peli.

Voilà quelques précisions qui ont le mérite de calmer les ardeurs. Pourtant, avec Insidious, James Wan et son équipe délaissent un peu les séquences gores pour signer un film d'épouvante, davantage basé sur l'angoisse.
Attention, SPOILERS ! Dans un premier temps, Insidious cherche à tromper son monde puisque la première partie du film nous fait croire à une nouvelle histoire de maison hantée.

Dans ce premier acte, Insidious prend une tournure assez classique. Un couple (Patrick Wilson et Rose Byrne) et leurs trois enfants viennent d'emménager dans une nouvelle maison. Mais très vite, leur fils aîné tombe dans un coma inexpliqué. Des phénomènes paranormaux se produisent.
Le couple quitte les lieux, persuadés qu'ils ont affaire à une maison hantée.

Dans le second acte, la petite famille déménagent dans une nouvelle demeure. Malheureusement, le cauchemar continue.
Il n'est pas question ici de maison hantée mais de possession. Une médium leur apprend que leur fils aîné est habité par un démon puissant, son but étant de s'emparer de son corps.

Avec Insidious, James Wan réalise un film ambitieux et plus complexe qu'il n'y paraît. En vérité, Insidious n'est pas sans rappeler le premier Poltergeist, réalisé par Tobe Hooper et produit par Steven Spielberg.
Dans Insidious, il s'agit également de fantômes perdus qui tentent d'investir le monde réel via le corps de quelques personnes humaines.

Pour cela, ces démons de la nuit ont besoin de voyageurs astrals, des êtres humains qui possèdent la capacité de pénétrer dans des contrées égarées à travers le rêve. James Wan est bien conscient de tenir un scénario original et l'exploite plus ou moins bien. Pour cela, le film joue sur le passé du paternel, lui-même confronté à une créature dans son enfance.
Pour James Wan, les cicatrices de l'individu se trouvent donc dans la généalogie de sa famille.

Bien des années plus tard, ce qui a été occulté par le père refait surface, mais par l'intermédiaire du fils aîné.
Dans son dernier quart d'heure, Insidious propose un voyage dans les ténèbres, dans une autre dimension, accessible par la rêverie (ou plutôt par le cauchemar), l'activité onirique relevant ici d'un univers à la fois fantasmatique et parallèle. C'est la grande idée du film, mais pas toujours exploitée à sa juste mesure.
En effet, le final d'Insidious se révélera légèrement décevant, incapable de tenir toutes les promesses annoncées.
Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, avec Insidious, James Wan signe une péloche horrifique de qualité, dans la lignée du premier Poltergeist.

Note: 14/20

 
INSIDIOUS : BANDE-ANNONCE VF Full HD