J'ai longtemps regretté de n'avoir pas vu à la BNF l'exposition qui s'y tenait il y a quelques années sur les contes de fées. Vous savez combien je les aime. Cette passion, née certainement de mes visionnages intensifs de Disney et mes lectures toujours plus nombreuses des contes de tous les pays et civilisations, s'est confortée par la lecture des analyses de contes. Bettelheim m'a ouvert une infinité d'interprétations possibles. Bref, le conte et moi, c'est l'amour fou. Tout cela pour vous faire toucher l'étendue de mes regrets. Alors quand j'ai découvert en bibliothèque un catalogue de cette exposition, je me suis précipitée. L'objet lui même est beau : illustrations nombreuses qui reprennent les expots. Et les articles étaient plutôt prenants. Les premiers s'attardent sur les auteurs de contes, Perrault, Grimm ou De Beaumont. Puis il est aussi question des inspirations, de la réception du conte selon les temps, de leur usage : contes à la veillée dans les campagnes par les hommes, livres de contes pour les plus riches, livres d'enfants, livres de grands. Et le conte est aussi analysé pour lui même : que donne-t-il à voir d'une société, comment les rapports parentaux sont-ils pensés, qui est le héros ? C'est une véritable mine d'informations, de recherches, de pistes de réflexions et de découvertes. Et puis vient la question des traitements du contes, de ses exploitations, détournements, inspirations, bref, de sa modernisation constante et de sa place toujours importante dans nos sociétés.