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Sur une confidence de la mer grecque de Andrés Sánchez Robayna (traduction Jacques Ancet)

Par Florence Trocmé

Robayna C’est par une « Introduction à José Ángel Valente » que j’ai eu pour la première fois un texte d’Andrès Sanchez Robayna sous les yeux. A le revoir, le relire dans ce numéro de la revue Scherzo consacré en 1999 à l’auteur de Material Memoria, avec les traits de crayon approbateurs en marge j’en conclurais presque à l’inexistence du temps qui passe : Valente, Tapies, Sánchez Robayna et leur intercesseur traducteur Jacques sont toujours pareillement présents, quand bien même les œuvres sont à chaque fois autres : ainsi se renouvelle l’ouvert. Valente n’est plus, mais aujourd’hui Antoni Tapies et Andrés Sánchez Robayna se trouvent réunis pour : Sur une confidence de la mer grecque dont Jacques Ancet, le traducteur, indique en quatrième de couverture :

« Ce n'est pas la première fois qu' Andrés Sánchez Robayna travaille avec Antoni Tàpies, mais c'est la première fois que leur collaboration est aussi étroite. Sans doute parce qu'une même recherche les anime. Par-delà les images familières, les routines perceptives de la réalité, mais en même temps avec elle, avec ses matières, ses objets usés, la quête de cet illimité, de ce vide de formes que traverse une énergie, où tout s'abîme et s'engendre à la fois. À cette double suite de poèmes où dialoguent passé et présent, disparitions et épiphanies, éternel et éphémère, répond, porté par la même tension, chaque dessin de Tàpies : présence charnelle des empreintes de mains sur la blancheur sans fond de la page, signes désordonnés de ce qui se défait et se fait, disparitions, apparitions. D'où le prix de ce petit livre. La fraternité de ces deux démarches qui, chacune à sa manière, répond aux sollicitations de l'inconnu. »

Il n’est que de lire une suite de poèmes donnés par Jacques Ancet sur son blog en 2006 pour éprouver cette démarche de poésie, dont pourraient témoigner ces quelques vers :

Dans ta main tu tournais
la figurine simple d'un visage qui s'offre à
la lumière. Et il tournait, tournait
dans la concave main
du temps, dans son abandon.

Andrés Sánchez Robayna, Antoni Tàpies
Sur une confidence de la mer grecque
Editions Gallimard, Hors Série Littérature.  96 pages, 8 ill. - 19,90 €

Andrés Sánchez Robayna est né à Las Palmas (Canaries) en 1952. Traducteur (prix National de la Traduction 1982), essayiste, directeur de revue (Syntaxis, 1983-1993), il est considéré comme l'une des voix marquantes de la " nouvelle poésie espagnole ". De son œuvre poétique on citera, outre Feu blanc (1992), La Roche (1984, Prix de la Critique), Paumes sur la dalle froide (1989), Sur une pierre extrême (1995), Inscriptions (1999) et Poèmes (2000) qui réunit toute sa poésie écrite entre 1970 et 1999.

Un lien (à mi-voix) pour les hispanisants.

Une contribution de Ronald Klapka


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