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NAPOLEON, le pot de Napo !

Publié le 22 juin 2011 par Dubruel

 

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D'après Maupassant,

Une page d’histoire inédite

Le récit qui suit est authentique.

Je l’ai écrit sans le rendre plus dramatique.

Trois jours avant sa mort, Napoléon

Ajoutait à son testament, ces dispositions :

« Je lègue à ceux qui m’ont sauvé la vie

Quand un bandit

Voulut me tuer. 10 000 francs à Costa,

100 000 francs à Vizzavona,

À Jérôme Levy, 100 000

À l’abbé Reccho, 20 000 francs. »

Louis XVI venait d’être guillotiné.

La Corse était alors gouvernée

Par Paoli, général chargé de véhémence.

Jeune officier, Bonaparte était en vacances

Dans l’île de Beauté.

Entre eux, était née une animosité

Quand Paoli, ayant reçu pour mission

D’investir La Madeleine,

Voulut faire échouer cette entreprise canadienne.

Napoléon qui participait à l’expédition

Accusa ouvertement

Ses chefs de l’avoir faite achopper volontairement.

Un peu plus tard, Paoli confiait à Napoléon :

« Nous allons nous séparer de la France

Avec l’assistance

De L’Angleterre. » Indigné, Napoléon

Protesta,

Frappa du pied et s’emporta :

 « C’est une infamie, c’est une trahison ! »

Attirés par le bruit,

Les voisins firent irruption dans la maison.

Eux avaient compris

Le danger où se jetait le jeune officier

Ils savaient Paoli capable de le sacrifier

Sur le champ. Aussitôt,

Ils le firent donc partir pour Ajaccio.

S’étant mis en route avec célérité,

Bonaparte demanda hospitalité

À Tusoli,

Un de ses partisans et ami.

Mais Paoli averti

Du départ de Napoléon

Chargea les hommes de Peraldi

D’occuper tous les chemins des environs.

Ils réussirent à l’arrêter et le séquestrer

Chez les Morelli,

Une famille amie de Paoli.

Morelli-père n’était pas encore rentré.

Quand il arriva, il constata

…Que le prisonnier n’était plus là.

Morelli, s’élança et réussit à rattraper

Le fugitif et le ligoter.

Vizzanova et Tusoli, bardés d’armes à feu

Parvinrent très vite sur les lieux,

Escortés de parents bardés d’armes à feu.

Ils profitèrent de la confusion qui s’ensuivit,

Saisirent Napoléon, l’entrainèrent dans le maquis

Et continuèrent avec lui péniblement

La marche au milieu des obstacles qui continuement

Rendent si durs les voyages

Dans ces pays montagneux et sauvages.

Ils s’arrêtèrent en route

Pour casser la croûte

Chez les Mancini.

Le soir même, ils parvenaient à Ucciani.

Le lendemain, quand s’éveilla Napoléon,

Il vit qu’autour de la maison

Où il avait dormi

Des cavaliers étaient alignés.

Les parents et des amis

Se tenaient prêts à l’accompagner.

Il fut ainsi escorté jusqu’aux environs

D’Ajaccio. La nuit venue, Napoléon

Entra dans la ville

Et se réfugia chez M. Lévy, l’édile.

Le maire le cacha dans un placard.

Utile précaution, car

Le lendemain, la police arrivait.

Fouillait minutieusement,

…Par bonheur, elle ne trouvait

Rien et se retira donc tranquillement,

Déroutée par l’indignation du maire

Qui avait offert

Son aide pour retrouver le jeune révolté.

Au soir, le fugitif était conduit

Chez les Costa pour la nuit.

Puis dans le maquis il partit se cacher.

Il ne fut plus nécessaire de le rechercher

Davantage car dans les heures suivantes

La Corse était proclamée indépendante.

La maison Bonaparte fut incendiée,

Les sœurs du fugitif étaient transférées aussitôt

Chez l’abbé Reccho.

Une frégate ramena tranquillement

Napoléon sur le continent.

Le partisan traqué, pourchassé,

Devait être « l’Empereur » des français.

Sans le concours de fidèles amis,

Et l’intervention

De Jérôme Lévy

C’en était fait de Napoléon.

Toute l’histoire moderne se trouvait modifié !

Des millions d’êtres n’auraient pas été sacrifiés !

Et qui sait sous quel gouvernement

Nous vivrions dorénavant ?


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