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Kubrick à brac…

Par Hongkongfoufou

Par Oddjob

 

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Je dois l’avouer, non sans une certaine honte, je ne suis pas très Kubrick (comme d’autres ne sont pas très drogue !). Malgré tous mes efforts, sans cesse répétés, ce cher Stanley ne parvient toujours pas à rejoindre le top ten de mes cinéastes préférés…

"Non mais tu te prends pour qui ? S’attaquer à l’œuvre kubrickienne ? Ta petite expérience avec Spiegelmann ne t’a pas suffit ?" me cria le rédac’chef HKFF, à peine l’avais-je mis au courant de mon entreprise d’ "éreintage" du cinéaste.

"J’espère au moins que tu n’oseras pas t’en prendre à Sfar ou Larcenet !! N’oublie pas qu’une part non négligeable des lecteurs de Télérama le sont aussi de Fury Magazine." Là-dessus, tout décontenancé par la sentence, je n’osais lui avouer qu’ils étaient les cibles de mes prochaines chroniques…

Mais revenons à mister K. et à son œuvre qui me tombe, malheureusement, des yeux.

Alors bien sûr, me direz-vous, il y a The killing (L’Ultime razzia), excellente "petite" série B de braquage.

Bien sûr, nous gardons un plaisir certain à revoir Dr. Strangelove (Dr. Folamour), avec le génial Peter Sellers dans son triple rôle schizophrénique, mais surtout avec Sterling "Johnny Guitar" Hayden en terrible Général "L’Eventreur"…

Bien sûr, le peplum n’a plus jamais été pareil après Spartacus (et ce n’est pas un pompeux et grandiloquent Gladiator qui lui arrivera à la cheville).

Bien sûr, il y a Full Metal Jacket dont la seule bande originale recèle de petits bijoux tels que l’efficace Surfin’Bird des Trashmen, renvoyant directement au Colonel Kilgore et à son Red Don’t Surf dans Apocalypse Now !

Et puis, bien sûr, il y a Lolita, Barry Lindon, The Shining, d’accord..., certes.

Mais pour autant, Paths Of Glory (Les Sentiers de la Gloire) n’a jamais pu nous convaincre avec son anti-militarisme primaire, digne des plus médiocres productions d’un Tardi (c’est sûr, ils ne vont pas aimer ça les "glorieux" lecteurs de Télérama !).

Et 2001 : A Space Odyssey, nous ne le critiquerons pas… n’ayant jamais pu dépasser le premier quart d’heure.

Mais, c’est A Clockwork Orange (Orange Mécanique) qui nous laisse le plus… pantois et nous paraît le plus surestimé ! Et d’abord à cause d’un Malcolm McDowell que nous ne goûtons guère, sauf peut-être dans le rôle titre de Caligula de Tinto Brass et Bob Guccione, dans lequel sa perversité naturelle excellait.

Surtout, à sa dénonciation "burlesque" d’une violence théatralisée et étatique, nous préférons celle, bestiale et si bassement humaine d’un Sam Pekimpah dans Straw Dogs (Les Chiens de Paille). Lâcheté du timide pacifiste Dustin Hoffman, frustration sexuelle de la très érotique et boudeuse Susan George (quand on pense que le rôle devait être tenu par Diana Rigg, à l’érotisme tout aussi troublant !), scène de viol des plus ambigues, sauvagerie clanique des villageois, feront que le film sera banni à jamais des écrans anglais. Et quand le "civilisé" mathématicien se transformera lui-même en chien féroce, les côtes de Cournailles auront un petit air de Nouveau Mexique, avec une fin crépusculaire digne de The Wild Bunch…

Et quand on sait que Kubrick considérait sa dernière œuvre, Eyes Wide Shut, comme son meilleur film… là il vaut mieux que je m’abstienne de tout commentaire !

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