Critique film : Kung Fu Panda 2, réalisé par Jennifer Yuh, studio Dreamworks, avec les voix de Jack Black, Angelina Jolie, Dustin Hoffman… sortie cinéma 06/2011
« Ce serait l’histoire d’un gros panda goinfre, il aurait été adopté bébé par une oie qui tient un restaurant de nouilles dans un village reculé de la Chine, et son rêve se serait de devenir un pro du Kung Fu« . Quand les scénaristes Jonathan Aibel et Glenn Berger ont été vendre ça au big boss du studio Dreamworks, s’attendaient-ils à ce que le premier volet des aventures de Po, réalisé par Mark Osborne et John Stevenson, reparte avec l’Oscar du meilleur film d’animation, le Golden Globe pour la même distinction, 9 Annie Awards (une consécration dans le domaine de l’animation)… ? Le fait est que Kung Fu Panda était plutôt réussi, plutôt drôle, plutôt beau, et surtout excellent en matière d’animation. L’attention et le soin portés à chorégraphier les combats, présentant divers styles ancestraux du Kung Fu, à définir l’identité gestuelle des personnages, ou encore à construire les décors, étaient vraiment impressionnants.
Il était évident, donc, que Dreamworks n’allait pas en rester là après un tel succès. Et effectivement, Po rempile pour un second épisode qui, fort heureusement, a le mérite de se hisser à la hauteur du premier. Mêmes scénaristes, plus ou moins la même équipe artistique, mais c’est Jennifer Yuh, déjà présente sur le premier scénario, qui prend les commandes côté réalisation. Po, aujourd’hui surnommé « le Guerrier Dragon » est fier, vaillant et toujours aussi gauche. Entouré des Cinq Cyclones : Tigresse, Grue, Mante, Vipère et Singe, il devra en découdre avec un Paon malfaisant qui détient le secret de ses origines et a l’ambition de détruire la Chine à l’aide d’une arme dévastatrice.
Le temps que le scénario s’installe et c’est parti ! Florilège de blagues en tous genres, personnages attachants et charismatiques, des idées amusantes pour éviter un simple plagiat du premier volet : par exemple les séquences d’animation 2D pour évoquer le passé de Po, ou encore la manière dont le panda interagit avec ses cinq compères pour kung fu fighter. Le plus agréable étant que Po reste Po et ne démord pas de sa maladresse, de sa gourmandise, encore moins de son côté « fat geek fan de Kung Fu« , ce qui donne naissance à des scènes réellement poilantes.
A signaler, maintenant que la 3D a envahi nos écrans à mon grand regret, que j’ai vu Kung Fu Panda 2 sans me ruiner les yeux avec leur procédé sans intérêt, et que j’y ai pris bien plus de plaisir ainsi.
7/10