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Cameroun investissement: Près de 70 milliards de prêt à la Sonara

Publié le 23 juin 2011 par 237online @237online

Écrit par La Nouvelle Expression   

Jeudi, 23 Juin 2011 16:29

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Cet argent, mobilisé par une dizaine d'institutions bancaires, permettra à la Société nationale de raffinage (Sonara) de poursuivre la modernisation et l'extension de la raffinerie.
Le processus de modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) est en passe de franchir un autre palier avec la mobilisation de près de 69 milliards de francs d'une syndication de banques locales et de firmes des multinationales européennes. La convention de prêt signée le 21 juin 2011 à Douala, d'une part, entre le consortium de banques avec pour arrangeur Ecobank Development Corporation (Edc) et d'autre part, la Sonara, présage d'un avenir prometteur pour le secteur pétrolier camerounais.Ce financement qui précède un autre qui devrait intervenir d'ici trois mois, constitue une bouffée d'oxygène pour cette entreprise publique dont les travaux d'extension et de modernisation de l'usine entamés en avril 2010 devraient permettre de boucler cette phase qui connaît un taux de réalisation appréciable de plus de 60 %. En tout, ce sont 140 milliards de Fcfa qui seront nécessaires pour la réalisation de cette phase.

Grandes ambitions.

Un concours financier salué à sa juste valeur par le directeur général de la Sonara Charles Metouck, tant il est vrai que ce financement participe à la réalisation du business-plan arrêté par la Sonara. Réunis en conseil d'administration le 05 avril 2011, les administrateurs ont donné mandat au directeur général de prendre toutes initiatives permettant à la Sonara de réaliser son programme de modernisation. On peut comprendre pourquoi l'implication du consortium de banques a été bien accueillie par les responsables de cette entreprise, d'autant que l'amélioration de l'outil de travail présage d'une augmentation de la production pétrolière du pays. « Nous pensons pouvoir terminer la première phase de modernisation et d'extension de l'usine avant décembre 2012. Celle-ci consiste à augmenter la capacité de notre production, puisque nous allons passer de 2,1 millions de tonnes de traitement par an actuellement à près de 4 millions de tonnes », a déclaré Charles Metouck. Un doublement de la production pétrolière nationale qui apportera un plus au développement économique du pays. Surtout que ces dernières années, le Cameroun n'a pas réalisé beaucoup de projets structurants, indépendamment de l'engagement du président de la République d'inscrire son septennat finissant sous le signe des « Grandes ambitions ».

Bien qu'avec quatre millions de tonnes de barils par an le Cameroun ne comptera pas parmi les grands producteurs du pétrole du continent (certains pays du golfe de Guinée à l'instar de l'Angola, premier producteur du pétrole du continent, ou encore le Nigeria ayant atteint le cap de dix-sept millions de tonnes de barils par an), il n'en demeure pas moins vrai que cette augmentation de la production de l'or noir apportera un plus substantiel dans les caisses de l'Etat. Surtout lorsqu'on sait que la contribution du pétrole dans le budget national se situe autour de 400 milliards de Fcfa, soit l'un des principaux contributeurs après le fisc et la douane.

Dans ce contexte, même si la seconde phase des travaux de modernisation et d'extension de l'usine ne devrait pas se traduire par une augmentation des capacités de production, l'on ne saurait faire la fine bouche, d'autant qu'elle permettra d'améliorer les conditions de travail, c'est-à-dire, un meilleur rendement de la raffinerie, rassure-t-on à la Sonara. Une deuxième phase qui consistera notamment en l'installation d'un microcrakeur et des unités périphériques dont la capacité de traitement des bruts et des résidus permettra à la Sonara de « vendre de nouveaux produits nobles tels que l'essence, le gaz, le pétrole lampant, le gasoil et le jet ».

Capital confiance.

La décision des banques d'accompagner la Sonara dans son développement se justifie non seulement par ce que « la Sonara est la plus grosse raffinerie de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, Ndlr), mais également parce que son business-plan présenté pour le projet est viable et intéressant. Lorsqu'on regarde les opportunités d'affaires de l'entreprise, on se rend compte que son chiffre d'affaires ira de plus en plus croissant », s'est félicité Jules Rolland Samain, le directeur général d'Edc. En tout état de cause, la participation d'une dizaine d'institutions bancaires à cette opération démontre non seulement de la fiabilité du projet, mais prouve également le capital confiance dont jouissent les dirigeants de cette entreprise.

En dehors de l'arrangeur Edc dont la contribution s'élève à 6 milliards de Fcfa, plusieurs institutions bancaires locales et internationales sont parties prenantes dans cette opération. Il s'agit de la Société camerounaise de banques (Scb) 2 milliards de Fcfa ; Ecobank-Cameroun, 10 milliards de Fcfa ; Ecobank-Congo, 3 milliards de Fcfa ; Afriland first bank Cameroun, Afriland first bank Sao Tomé et Principe et Ccei Bank Guinée équatoriale, 8 milliards de Fcfa ; la Banque gabonaise et française internationale (Bgfi), 6 milliards de Fcfa ; la Standard Chartered Bank, 8 milliards de Fcfa ; la Société générale de banques au Cameroun (Sgbc), 7 milliards de Fcfa et la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (Bdeac), 15 milliards de francs Cfa.


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