Modern Family 2

Modern Family. (crée par Steven Levitan)

Saison 2.

Ordinary Family.

Le clan Pritchett-Delgado-Dumphy a constitué la bonne surprise de la saison passée. Une fraîcheur bienvenue, des personnages auxquels on s'attache instantanément et un humour raffiné des plus dévastateurs. Bonne nouvelle, la saison 2 ne fait que confirmer tout le bien qu'on pouvait en penser. Immanquable.

Cette sitcom est une réussite. Les personnages de cette famille comme les autres sont extrêmement attachants. Petit panorama. On a en patriarche le vieux Jay, quelque peu dépassé par sa progéniture et l'exubérance de sa nouvelle femme, Gloria qui à l'âge d'être sa fille. Le grand père qui n'aspire qu'à un peu de tranquillité peut se montrer touchant lorsqu'il s'occupe de son beau-fils, Manny ou lorsqu'il tente de se rapprocher de son fils homosexuel Mitchell, qu'il a négligé pendant son enfance.

Sa nouvelle femme est une colombienne incendiaire qu'il ne vaut mieux pas emmerder sous peine de finir six pieds sous-terre. Les enfants du patriarche, maintenant adultes sont sacrément névrosés. Claire est une maniaque du contrôle qui doit se coltiner trois gosses et un mari plus enfant que ses enfants. Mitchell est ne vit pas toujours bien son orientation sexuelle d'autant que son conjoint extraverti ne lui facilite pas la tâche. Les enfants du show sont bons. Entre Manny, le petit génie qui grandit trop vite mais s'accroche à l'enfance, Luke, l'étourdi gaffeur, Haley l'adolescente un brin cruche et sa sœur Alex, brillante mais perdue, on est servis.

Mes deux préférés sont Phil, le mari de Claire et Cam le fiancé de Mitchell. Le premier est un gosse à côté de ses pompes qui veut être pote avec tout le monde et adore sa famille mais est incapable de prendre ses responsabilités. On retiendra cette saison sa publicité faisant passer sa femme et sa fille ainée pour des prostitués. Une idée géniale qui résume le personnage à merveille. Cam est le prototype du gay extraverti et ouvertement féminin. Certaines dents ont du grincer car il ne fait certainement pas avancer l'image de la communauté gay à la télévision mais ce n'est qu'un détail. Les scénaristes en jouent mais sont capables de franchir le stade de caricature. Cette saison, il a été gâté. Entre son spectacle de maternelle, la fête des mères ou sa maladresse naturelle (les baies vitrées s'en souviennent), il assure le spectacle.

Tous ces caractères contradictoires et complémentaires, qui ne sont pas figés mais évoluent et développent de nombreuses facettes constituent la force de Modern Family. Alors même si les morales sont souvent trop gentillettes et conservatrices sur la famille (importance, joies et peines...) on s'en fout car ce spectacle est hilarant.

Modern Family s'impose comme une des meilleures comédies de l'année et comme une excellente série. Il faudra désormais composer avec elle.

Note: