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L’Afrique, c’est l’enfer?

Publié le 26 juin 2011 par Marjoriem

L’Afrique, c’est l’enfer?

J’ai essayé dans cet article au titre provocateur (inspiré d’un paragraphe du guide Bradt sur le Bénin) de recouvrir quelques interrogations que tout voyageur en partance vers l’Afrique se posera à un moment ou à un autre de son voyage.

Tout d’abord, l’extrême pauvreté, le développement précaire des infrastrures et une certaine « insécurité »  des pays d’Afrique rebutent parfois les voyageurs qui hésitent devant l’image souvent très négative que nous envoient  les médias. Il faut bien avouer que lorsqu’on nous parle du Continent, c’est pour évoquer la guerre civile qui risque d’éclater, les révoltes militaires, telle dictature, la sécheresse, la famine, le sida, la corruption, l’avancée du désert, etc… Mais comme vous avez un peu de jugeotte, vous ne prendrez pas tout pour argent comptant et vous viendrez vérifier ce qu’on nous sert tous les soirs, au JT entre la soupe et le dessert. Bon nombre de couchsurfers interviewés sur les raisons de leur voyage au Burkina Faso répondent qu’il s’agissait pour eux de vérifier si tout ce qu’on dit sur l’Afrique est vrai, si tout est vraiment négatif. Du négatif, oui, il y en a, je vous laisse prendre la mesure des difficultés que rencontre l’Afrique pour sortir de la misère.

Quelques chiffres qui font mal

- 70 % des africains vivent avec moins de 2 $ par jour.

- 49 % vivent avec moins de 1$ en Afrique sub-saharienne

- 31 % de la population d’Afrique subsaharienne souffrait de malnutrition en 2005

- L’espérance de vie à la naissance est de 54 ans en Afrique.

- 14 000 personnes y meurent par jour à cause de l’extrême pauvreté (soins inaccessibles, …)

-  Les 5 pays ayant l’espérance de vie la plus faible (de 32 à 41 ans) en 2008 étaient tous africains

- 1 femme sur 19 en Afrique de l’Ouest risque de mourir en couches (en Europe 1 sur 9400)

- 40 % de la population d’Afrique subsaharienne est analphabète

Et derrière les chiffres?

Visiter l’Afrique, dans une toute petite mesure, c’est contribuer à son développement : beaucoup d’artisans, de guides, sans compter les employés de l’hôtellerie, vivent grâce au tourisme.

Et puis, en plus d’être une source de revenus pour un certain nombre d’africains, le tourisme permet de belles rencontres et la concrétisation de beaux projets. Ainsi, lors de votre voyage, vous serez, peut-être comme moi, étonné de voir combien de belles initiatives, le plus souvent sous forme d’associations, de parrainages voient le jour ici : une enfant parrainée par une touriste américaine qui envoie chaque année 30 euros à la famille pour assurer son éducation dans un village dogon, un symposium de sculptures à Bandiagara organisé et mis en oeuvre par une française sculpteur, « passionnée par le continent et l’art africain », la création d’une école et d’un dispensaire, après le passage d’un groupe de touristes désireux de venir en aide à la population d’un village, près de Djenné…

Beaucoup de voyageurs ne reviennent pas « indemne » d’un voyage sur le continent et comme le veut ce proverbe africain, « si un jour vous quittez l’Afrique, l’Afrique, elle, ne vous quitte jamais »



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