Magazine Culture

Homo erectus de Tonino Benacquista

Par Ngiroux

Homo erectus de Tonino BenacquistaTous les jeudi soir, dans des endroits qui différaient de semaine en semaine, se rencontrait cette association à but non lucratif qui a pour vocation de questionner son époque et ses mœurs. Des hommes, victimes souvent d’eux-mêmes, apportent leurs témoignages sur leur relation féminine autant romantique que sexuelle. Un rendez-vous réservé aux hommes, où il était questions de femmes, où l’on ne tolérait que les individus sincères. Une thérapie de groupe sans thérapeute.

L’auteur nous présente trois participants de ces réunions,  dont on suivra ce destin,  cette solitude depuis leur mésaventure, leur échec avec l’ex-conjointe. Philippe,  dit le philosophe, sociologue réputé, curieux de l’âme humaine, maintenant divorcé, par vengeance, fréquente assidument un célèbre mannequin,  une des femmes les plus adulées du monde.

 Yves, poseur de fenêtre, l’homme que ne pardonnait pas, dont l’épouse trompa, un soir d’ivresse, avec un gogo dancer, un simple danseur nu. Il  dépense ses dernières économies avec une foule de prostitués. « Il allait s’offrir le corps d’une femme dans sa plus secrète intégrité, mais aussi sa complaisance, sa docilité, sa science du plaisir masculin, et faire d’elle  l’objet parfait de son désir, un outil de fantaisie, un terrain de jeu, un jouet vivant, un laboratoire à fantasmes. Plus il fréquentait les prostituées, plus il réalisait que son plaisir véritable consistait à fissurer la carapace de ces femmes endurcies par tant de viols consentis. »

 Et Denis, garçon de table, ayant obtenu énormément de succès auprès de la gent féminine avant sa trentaine, maintenant les femmes le fuyaient comme la peste, il  se croyait victime d’une machination punitive des femmes. Faisant face à une sévère dépression, une étrange inconnue squatte son appartement sans aucune explication.

Un roman mâle explorant cette psyché très masculine envers la relation amoureuse. Une écriture originale, sympathique, parfois fantaisiste, parfois intense, débordant d’humour, qui capte notre attention jusqu’à la dernière ligne.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ngiroux 6 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines