Pour rattraper le petit retard que j'ai un peu accumulé depuis quelques semaines, me revoilà pour vous proposer une nouvelle chronique à l'occasion du défi Steampunk. Cette fois-ci, c'est d'une des oeuvres les plus emblématiques du Steampunk français qu'il s'agit, je veux parler du roman paru pour la première fois en 1991, et écrit par Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, Confessions d'un automate mangeur d'opium.
Paris, 1899. Après l'assassinat de son amie Aurélie, Margo fait appel à son frère Théo, un psychiatre renommé, pour qu'il l'aide à résoudre l'énigme de cette mort incroyable...
Dans ce roman écrit à quatre mains par Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, presque tous les codes esthétiques et emblématiques du Steampunk sont présents.
Dans un XIXème siècle revisité, la découverte d'un fluide mystérieux appelé l'éther a permis de développer une impressionnante galerie de technologies uchroniques(1). Jugez plutôt : dans les airs, on peut croiser bon nombre d'aérocabs, d'aérogyres, et autres dirigeables(2) ; sur terre, les automates(3) sont là pour aider les êtres humains dans leurs tâches quotidiennes.
Dans ce roman, l'esthétique steampunk passe aussi par un certain soucis de la précision dans les descriptions nous montrant à voir du métal riveté(4), de la porcelaine, etc. Tous ces petits détails nous plongent dans une époque tout en mettant en place un décalage plus ou moins important.
Et puis les auteurs vont très loin, car dans son enquête, Théo sera confronté à un savant fou(5) qui, dans son antre, a inventé une machine à vapeur(6) incroyable faite d'engrenages(7) aussi splendides qu'effrayants.
Nous sommes dans un récit qui se passe en France, à la toute fin du XIXème siècle, durant la troisième République donc. Cependant, comme les protagonistes rencontrent la reine Victoria en personne, on peut sans problème situer ce roman dans l'ère victorienne(8).
Voilà, comme vous pouvez le constater, ce roman fait partie des oeuvres indispensables pour tous ceux qui veulent découvrir le Steampunk. Le genre a été inventé par les anglo-saxons, bien sûr, mais bon nombre d'auteurs français s'en sont emparés pour nous donner leur vision propre. Confessions d'un automate mangeur d'opium fait partie de cette mouvance. Sans être un chef d'oeuvre absolu de la littérature, il s'agit d'un roman écrit un peu à la manière de l'époque, qui se lit avec une déconcertante facilité, et qui vaut vraiment la peine d'être découvert.
note :
manomètre : 80%
A.C. de Haenne
P.S. : à signaler que j'avais déjà écrit une critique de ce roman sur la Yozone