Deux beaux vins de Léoville

Par Daniel Sériot

J’avais envie de voir où en était un vin que j’avais bien goûté en primeurs, et que Parker avait moins apprécié à ce stade, relevant par la suite sa note après la mise en bouteille. Une petite dizaine d’année après sa naissance, le vin se comporte fort bien, avec un potentiel de garde fort appréciable, mais peut commencer à être abordé (dégusté sur 48 heures), pour avoir une idée du vin. Il a accompagné une queue de bœuf en gelée. Le second vin que j’ai bu7 ou 8 fois est tout à fait en forme, sans donner aucun signe de déclin, il a été servi avec un lapin de garenne (sauce au vin), et l’accorda été tout à fait concluant.

Saint Julien : Léoville Barton 2001

La robe est profonde, de couleur sanguine, sans signe d’évolution, le nez est net ,d’une bonne intensité, avec des parfums de cassis écrasés, de cerises, de résine, et des notes de fines épices et d’élevage discret. L’attaque est pleine, avec des tannins qui commencent à se fondre, un grain tannique un peu plus ferme dans un centre charpenté, d’une bonne densité, rehaussée de fruits purs et charnus. La finale est très persistante, fraîche, assez puissante, avec des fruits savoureux, finement épicés, et des notes de réglisse. Noté 16,5 ( note plaisir 16)


Saint Julien : Léoville Las Cases 1994

La robe est soutenue, de couleur grenat à rubis, avec des signes d’évolution au bord du disque. L’olfaction est séduisante, et expressive, avec des arômes de cassis très purs, d’humus, de cèdre, et des notes d’épices et de myrtilles. La bouche offre une bonne puissance, avec du corps, et de l’ampleur, des tannins fondus, des fruits purs, très présents, la finale est longue, un rien plus tannique (limites du millésime), avec une palette aromatique avenante évoquant le cassis, les épices, et des notes de résineux. Noté 16,5 (note plaisir 16,5)