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Yellow Media, une plongée justifiée?

Publié le 29 juin 2011 par Fabien Major @fabienmajor

Yellow Media, une plongée justifiée?Dure semaine pour les actionnaires de Yellow Media (YLO-T). L’action cède 0,71$ (-23,75%), à 2,28$, depuis lundi matin, accumulant les nouveaux bas annuels à un rythme qui laisse songeur.

Bien que la capacité de l’entreprise à effectuer la transition du support papier au support numérique ne soit pas nécessairement démontrée, il n’en demeure pas moins que le titre se veut victime du pessimisme exagéré des investisseurs. Si ces derniers peuvent propulser un titre dans la stratosphère sur la base d’un modèle d’entreprise à être déterminé, comme dans le cas des récentes introductions en Bourse du secteur technologique, ils sont également en mesure de baisser les bras et de larguer un titre pour n’en obtenir qu’une petite bouchée de pain, malgré une possibilité de retournement somme toute bien réelle.

Le cours-cible des analystes de Credit Suisse passe de 5$ à 2$, une diminution de 60%. Cette seule révision a fait reculer le titre de 18,40% lundi. Chez Desjardins Valeurs Mobilières, la cible a été ramenée de 5,30$ à 3,90$ mardi.

L’action est en chute libre de 87% depuis 5 ans, puisqu’elle se transigeait à 17$ en janvier 2006.

Trop d’inquiétudes!

Les revenus tirés des annuaires sont en déclin et les revenus générés par les activités numériques ne compensent pas le manque à gagner subi.  De ce fait, les résultats financiers sont à risque de devenir plus difficilement prévisibles, au vu de la faiblesse des dits segments de marché touchés par la transition corporative en cours.

En deuxième lieu, des inquiétudes relatives à la vente de la division Trader Corp. pour 745 millions de dollars à la société d’investissement privée Apax Partners, à être conclue d’ici la fin du mois, semble s’ajouter à la déception des marchés. L’entreprise mentionnait cependant en mai que le dit processus se déroulait normalement. L’obtention du prix de vente souhaité pourrait permettre d’alléger la dette de 2,1 milliards de dollars et d’offrir une meilleure flexibilité financière à un bilan qui en nécessite désormais beaucoup.

La troisième inquiétude concerne le dividende annuel. Au cours actuel, ce dernier (0,65$ par action) représente un rendement de 28,50% environ.  Les analystes sont d’avis que le versement du dividende est assuré pour le court terme, pouvant être financé par les fonds autogénérés, pour une période d’un an environ. Toutefois, si la croissance demeure anémique au-delà de 2012, la direction devra diminuer son dividende d’environ 50% pour continuer notamment d’investir dans le développement de ses activités.

En dernier lieu, les vendeurs à découvert s’en sont récemment donné à coeur joie sur le titre. Tôt ou tard, et advenant une hausse subite du cours boursier, ces derniers devront couvrir leur position respective, allégeant ainsi le fardeau qui pèse sur le titre.

DOMINIQUE LAMY

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