Révélation de l’an passé, la sitcom Community nous replonge en pleine année fac mais d’une manière un peu spéciale. Ayant explosé ses limites durant sa première saison, la série peut désormais faire un peu ce qu’elle veut, alternant épisodes classiques et complètement fous, tissant un fil rouge très fin sur ces 24 épisodes.
Community nous avait sorti une première saison assez étonnante, parti un peu poussivement malgré un humour corrosif, et finissant de manière inattendue et assez jouissive sur un grand n’importe quoi. Patatras, nous voici reparti pour une deuxième année sur le même ton. La première moitié d’année se révèle audacieuse et drôle, chaque épisode refaisant l’université à sa sauce (Halloween, un épisode en pâte à modeler…) pour un même décor. Les personnages restent, les situations explosent. On aura ainsi droit à une mise en avant alternative de chaque membre du groupe d’études préféré de Greendale, chaque personnalité se révélant au fur et à mesure (en bonus, le principal qui doit avoir un succès immédiat sur l’audience à chaque apparition!!). Evidemment remarqué pour ses multiples références geeks (des classiques!), et l’omniprésence de son leader officieux Abed (étonnant moment où il se rend compte qu’il est dans un épisode de série – mais était ce en première saison?), Community ne faiblit que peu vers la fin d’année, livrant des épisodes en demi teinte, avant de redémarrer pour un final grandiose, le retour de la guerre du paintball, qui risque fortement de devenir un classique (surtout avec des guests aussi.. geeks, ah oui, tiens). Ceci étant, la vraie bonne idée est l’intégration au casting principal de notre Senor Chang international, monsieur Ken Jeong qui hante aussi les nuits des Very Bad Trip. Une iguane asiatique très difficile à cerner, et tout aussi loufoque et étrange à l’écran!
En bref, Community est toujours la petite bombe sarcastique de NBC. Multipliant les idées et les changements de ton, peu de sitcom peuvent se vanter d’avoir autant de créativité sans casser la formule. Ici tout marche parfaitement. Les auteurs vont jusqu’à construire en arrière plan une sous intrigue qui éclate en fin de saison (le mal être de Pierce), sans avoir non plus trop de conséquences, mais nous permet de voir que pour une fois les auteurs se souviennent de ce qu’ils font. Une bonne note, alors que la troisième saison a été confirmée. Sans faire des étincelles en terme d’audiences, la série se maintient donc, et on attend donc de voir de quelle moitié de saison prochaine nous seront fans.