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L'Elève Ducobu

Publié le 30 juin 2011 par Olivier Walmacq

Eleve-Ducobu-Film-de-Philippe-de-Chauveron_03

Genre: Comédie

Année: 2011

Durée: 1h36 min (de calvaire)

L'Histoire: Un jeune cancre, l'élève Ducobu, se voit offrir sa dernière chance de ne pas aller en pension à la condition qu'il réussisse à l'école Saint Potache. Or, l'enfant s'avérant être un élève particulièrement médiocre, il va devoir utiliser de nombreux stratagèmes pour copier sur sa petite voisine, première de la classe et déjouer la vigilance de son instituteur, Monsieur Latouche.

La critique de Varlin encore sous le choc: J'ai eu le malheur, dans un élan de bonté paternelle, et profitant de la fête du cinéma, d'emmener ma progéniture voir ce chef-d'oeuvre. Je ne sais pas si elle me le pardonnera un jour.

L'Elève Ducobu, au départ, est une bande dessinée de Godi et Zidrou (je pense que ce n'est pas leurs vrais noms) que l'on retrouve dans le journal de Mickey .

Avouons qu'avec une telle idée de base, il y a matière à faire une bonne, voire une excellente comédie, hélas non.

Tout commence mal. Le film est réalisé comme un téléfilm en mulitpliant les plans serrés, plans qui changent quasiment à chaque réplique pour un rendu exécrable, au point que l'on se demande si les acteurs sont bien en présence les uns des autres parfois, enfin souvent.

Le réalisateur, futur anonyme, nommé Philippe de Chauveron, a surtout oeuvré avant ce film comme scenariste d'oeuvres inoubliables: Neuilly sa mère !, La Beuze... (je parie même qu'il en est fier le cochon !)

Mais là où le bât continue de baisser, c'est au niveau du jeu des acteurs. Par charité, je ne parlerai pas de la prestation des enfants.
Je ne voudrais pas passer pour un monstre, et sans doute, le metteur en scène n'y est-il pas pour rien dans ce carnage (je l'ai dit ? tant pis).
Cependant, le garçon qui joue Ducobu a une bouille sympathique (oui, je me rattrape un petit peu mais c'est vrai, il a un sourire sympa).

Par contre, le jeu des acteurs adultes est sidérant de nullité. On va me dire, c'est l'esprit BD tout ça, c'est voulu (et si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle)... Mais là, on atteint des abysses de médiocrité, tous cabotinant les uns que les autres, pour un effroyable résultat.
Bon admettons que Joséphine de Meaux (Melle Rateaux) sort un peu du lot (et je me rattrape encore).

Autant être franc avec vous, tout le film ne tient que sur le personnage d'Elie Semoun qui fait du Elie Semoun, mais avec une moustache et des lunette.
Si vous n'aimez pas le sketchman, passez votre chemin. Lui seul fait rigoler la salle et parfois à juste titre, c'est vrai, avec ses pitreries et vociférations habituelles .

Quant aux gags, ils prêtent à sourire rarement mais les plus jeunes spectateurs ont l'air de rigoler, charmante innocence.

Le scénario n'est finalement qu'une suite de scènes qui s'étalent sur une année avec son lot de situations qui se voudraient amusantes, et parfois tirées par les cheveux de Yul Brynner. Exemple d'effort scenaristique de haut vol: le premier avril, un inspecteur d'académie (interprété par un ancien Deschiens) arrive en classe, et Ô surprise ! Il s'appelle Poisson !!! AHAH une punaise dans le cul, et un clacot dans la tronche plus tard, l'instituteur se rend compte de sa bévue... (lamentable n'est-ce pas ?)

Et je vous le donne en mille, Ducobu va-t-il se faire virer de l'école à la fin du film ?Pour le savoir, veuillez m'adresser vos chèques pour rembourser mes séances chez le psy.

Pour conclure, ce film ne s'adresse qu'à un jeune public qui pourra rire surtout des gesticulations d'Elie Semoun.
Quant aux autres, ils vont vraiment trouver le temps long, mais lonnnng !

Note: 10/20 si vous aimez Elie Semoun, sinon 0,5/20

Note Naveteuse: 16/20


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