Bruno Mattei est un réalisateur et un scénariste italien de séries Z, né le 30 juillet 1931 et décédé d'une tumeur au cerveau le 21 mai 2007.
A noter que le cinéaste est également connu sous les pseudonymes de Vincent Dawn, Michael Cardoso, Norman Dawn, Bob Hunter, Werner Knox, Pierre Le Blanc, Jimmy Matheus, Martin Miller, William Snyder, George Smith, et j'en oublie !
Toutefois, le pseudo le plus souvent emprunté reste celui de Vincent Dawn.
C'est vraiment le spécialiste du Bis italien dans tout ce que cela a de fauché et de ridicule. Il a surtout sévi dans les genres post-apocalyptiques, horrifiques, les films avec des cannibales, l'érotique et les films d'action.
Le but étant à la fois de mélanger le gore outrancier, la violence, le cul et les nichons. Sa spécialité ? Copier les films à succès. Pour cela, Bruno Mattéi n'hésite pas à reprendre certaines séquences de films célèbres pour les refourguer dans ses propres oeuvres. Avant lui, seul Ed Wood avait osé !
D'ailleurs, Bruno Mattéi peut sans problème réclamer la couronne du plus mauvais réalisateur de tous les temps.
Vous cherchiez le zeddard ultime ? Le cancre absolu du cinéma ? Ne cherchez plus... C'est bien Bruno Mattéi ! Pourtant, ce n'est que dans les années 70 qu'il se lance dans ses premières réalisations.
Au début, il sévit principalement dans les films érotiques graveleux (Pénitencier de femmes, les aventures sexuelles de Néron et de Poppée, les novices libertines) avec évidemment, des gardiennes de prison sadiques.
D'ailleurs, cet érotisme de seconde zone (pour ne pas dire de troisième...), toujours mélangé à une certaine violence, ne cessera d'être présent dans l'oeuvre de Mattéi.
C'est vraiment sa marque de fabrique.
Un film de Mattéi sans femmes à poil ou avec au moins quelques nichons, ne peut pas être un bon cru de Bruno Mattéi.
Admiratif du travail de George Romero sur Zombie, Bruno Mattéi proposera son Zombie à lui, avec Virus Cannibale.
Fasciné par les morts-vivants à la ramasse, il remettra le couvert avec Zombie 3. A ce sujet, il faut préciser qu'une partie du film est réalisé par Lucio Fulci.
Malade, ce dernier confiera le film à Mattéi. Ce sera une véritable catastrophe et une bisserie en puissance ! Lucio Fulci ne s'en remettra jamais...
En même temps, quelle idée de refourguer son film à Bruno Mattéi !
Le nom de Mattéi est également synonyme de film fauché, le plus souvent avec des acteurs zeddards. Aussi, Bruno Mattéi ne se privera pas de copier et de reprendre en partie le montage du film de Ruggero Deodato, Cannibal Holocaust.
Les films avec des cannibales semblent également fasciner Bruno Mattéi, le but étant de proposer du gore outrancier, des nichons et des femmes à poil (je sais, je l'ai déjà dit mais ce genre de répétition est nécessaire pour bien cerner le cinéma de Mattéi...) ! Ainsi, bon nombre de films de cannibales verront le jour: Horror Cannibale 1 et 2 ou encore Land of Death.
Mais l'inspiration (toujours mauvaise) de Bruno Mattéi ne s'arrête pas uniquement aux cannibales et aux zombies poisseux.
Aussi aura-t-il la mauvaise idée de proposer le Predator du pauvre, avec l'ignoble Robowar, ou encore le Mad Max fauché, avec les Rats de Manhattan.
Mattéi est même capable de mélanger les genres dans le même film. C'est ce qu'il fera avec Strike Commando, sorte de mixte entre l'Arme Fatale, A la poursuite du Diamant Vert et les Aventuriers de l'Arche Perdue.
Autre élément important: tout le monde croit que la saga des Dents de la Mer se décompose en quatre épisodes. Faux !
En vérité, il existe un cinquième volet, évidemment réalisé par notre bisseux de service. Son nom ? Cruel Jaws !
Bah oui, Bruno Mattéi est aussi venu piocher chez Spielberg, le pognon et le talent en moins !
Voilà pour ce réalisateur atypique qui peut se targuer d'être le plus mauvais réalisateur de toute l'histoire du cinéma !
En même temps, malgré la grande médiocrité de sa filmographie, il faut bien avouer que l'ensemble se révèle pourtant attachant, amusant et fendard.
Ce qui est plutôt paradoxal en fin de compte. Certes, les films de Mattéi sont de véritables abominations du septième art.
Mais en proposant un cinéma Z définitivement fauché et en pompant les séquences de films à succès, Bruno Mattéi démontre une capacité à se foutre de tout.
Quitte même à insulter et à salir le cinéma ! A ce niveau de nullité, c'est presque du grand art ! Malheureusement, Bruno Mattéi est décédé en mai 2007.
Mais remercions-le pour toutes ces ignominies du cinéma et une filmographie digne d'un véritable crachoir !