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"L'Orphelinat" : pourquoi ce film explose le box-office espagnol

Par Vierasouto


J’ai vu ce film hier en avant-projection et pour renforcer le côté fantastique de l’affaire, je ne trouvais pas la salle de projection… Invitée au cinéma Lincoln, derrière les Champs Elysées, j’atterris au studio Lincoln, un ascenseur en métal en plein air…un sous-sol…, c’est la mauvaise adresse, on me dit que c’est chez Pathé à côté, à gauche en sortant dans la rue Lincoln… Mais impossible de trouver la salle, je tourne en rond, un homme vient à ma rescousse qui remonte justement du sous-sol visité par erreur, il m’a reconnue, il m’indique une cour voisine, prenez la diagonale, il dit ! Enfin ! Le film vient de commencer depuis 5 minutes, je me faufile, aussi silencieuse qu’un fantôme de l’Orphelinat.

Car c’est une histoire de fantômes, une histoire d’amour fou, une histoire d’un passé trop lourd, inconsolable, immémorable, qu’on voudrait réparer, consoler, corriger, une histoire de l'impossible deuil de l’enfance, d'une regression incontournable pour affronter les souvenirs, une histoire de refuge dans le fantastique que ce soit mentalement ou à l'image, c'est la force du film.

photo Wild Bunch
Ainsi, Laura, qui a passé son enfance dans un orphelinat au bord de la mer, garde le souvenir d’avoir été choyée, entourée par l’encadrement et ses camarades de l’époque. Avec son mari Carlos, médecin, elle rachète la bâtisse avec le projet d’ouvrir un foyer pour enfants handicapés et s’y installe avec leur fils Simon. L’enfant, victime d’une maladie chronique et soumis à un traitement médicamenteux, ignore de surcroît qu’il a été adopté mais les fantômes de l’orphelinat vont se charger de l’en informer…  Le cadre mystérieux et labyrinthique de l’Orphelinat, l’imagination de Simon et les fantômes d’enfants orphelins qu’il dit ses amis mais que nient ses parents, vont l’entraîner dans un ailleurs fantasmagorique, fantastique, horrifique, d’où personne ne reviendra indemne… Bien que ses parents tentent de rationaliser le comportement de Simon, Laura, la mère, est sceptique, aspirée elle aussi par les fantômes de son fils qui font écho aux souvenirs lointains et refoulés de son enfance à elle dans l’orphelinat. Des souvenirs, moins angéliques et plus complexes qu’elle ne s’en rappelait, la hantent bientôt, les fantômes de ses camarades que la psychologue de la police lui montre sur une photo sépia de l’époque où elle est là, Laura, posant au cœur du groupe, avec ses anciens amis, ces enfants qu’enfant, elle aimait…

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