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Quatre ans déjà...

Par Gangoueus @lareus
Je suis un peu à la bourre au moment où je commence cet article. C'est le 27 juin 2007 que j'ai démarré cette aventure. Il s'est passé pas mal de chose depuis. De très bonnes choses, d'ailleurs. Je suis content d'être encore planté devant mon clavier pour produire ce billet. Je n'avais pas prévu que cette affaire dure autant. Et, je prends toujours du plaisir à écrire ces commentaires de lecteur sur des lectures variées, passionnantes, décevantes parfois, mais toujours l'occasion d'une rencontre avec l'autre, une intimité avec l'écrivain, ce que Fatou Diome appelle un huis clos entre le romancier et son lecteur. Quel plaisir de pouvoir écrire ces chroniques chargées de subjectivité et tentant néanmoins de rendre audible le propos d'un auteur pas forcément connu. Cette oeuvre bénévole et quelque part ingrate quand vous vous heurtez à la rancœur d'un auteur qui ne comprend pas qu'une oeuvre ne lui appartient plus une fois qu'elle est envoyée à son éditeur, cette tâche disais-je me semble utile.
Mes observations se limiteront sur les 365 derniers jours de blogging. Une étrange année d'ailleurs. D'un point de vue statistique par exemple où le niveau de fréquentation de mon blog n'a jamais été aussi important qu'aux mois d'octobre et novembre 2010 (4500 visites/mois) avant d'être réduite de moitié six mois plus tard. Je n'ai pas vraiment d'explication. Une baisse d'intérêt pour le phénomène de blog? La qualité des articles ? Mon manque de disponibilité? Je n'en sais fichtre rien. Le plus important reste de partager malgré tout et surtout d'être relayé. Les collaborations avec des sites comme Paperblog, Afrigator, Teranga web, En-Afrique permettent de compenser largement la baisse de fréquentation directe pour tripler l'audience d'un post intéressant par tous ces relais. Tant mieux pour les auteurs.
Parmi les livres marquants que j'ai pu lire, je pense au texte de Serge Amisi, Souvenez vous de moi, l'enfant de demain, paru cette année chez Vents d'ailleurs. Est-ce le fait d'avoir rencontré ce jeune artiste souriant à une soirée Afriqua Paris. Je pensais avoir fait le tour d'une thématique récurrente et j'ai été touché par ce carnet de voyage de cet ancien kadogo (enfant soldat en RDC). Une ode à la vie, même quand cette dernière nous a fait passer par les ténèbres les plus obscures. Je pense également aux Cauchemars du gecko, une claque littéraire venue de Madagascar, par Raharimanana. Je pense également au roman En attendant les barbares de J.M. Coetzee  qui m'a réconcilié avec cet auteur. Je pourrai citer bien d'autres auteurs dont les textes m'ont bousculés ou émus comme ceux de Fatou Diome, Gary Victor, Alain Mabanckou, Mario Vargas Llosa, Tahar Ben Jelloun ou Yahia Belaskri.
Comme d'habitude, je vous donne le top ten des billets les plus consultés depuis un an sur mon blog :
Alain Mabanckou, Demain j'aurai vingt ans (Ed. Gallimard)
Chinua Achebe, Le monde s'effondre (Ed. Présence Africaine)
Olympe Bhêly-Quenum,  Le piège sans fin (Ed. Présence Africaine)
Fatou Diome, Celles qui attendent (Ed. Flammarion)
Mariama Bâ, Une si longue lettre (Ed. du Serpent à plumes)
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba (Ed. Présence Africaine)
Mariama Bâ, Un chant écarlate (Ed. NEAS)
Dany Laferrière, Pays sans chapeau (Ed. du Serpent à plumes)
Marie N'Diaye, Trois femmes puissantes (Ed. Galliamrd)
Yahia Belaskri, Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut (Ed. Vents d'ailleurs)
La particularité de cette année est sans contexte ma collaboration avec le concept Afriqua Paris, rencontre culturelle créée et organisée par Astou Arnould et Penda Traoré. Démarche passionnante, périlleuse. Luxe du lecteur qui peut échanger avec l'écrivain. Merci à ces grandes dames de la culture, qui luttent contre vents et marées pour promouvoir le fait culturel africain sur la place parisienne, snobées par une élite de la diaspora trop préoccupée à survivre ou à paraître, quand les artistes leur consacrent leurs réflexions sont simplement ignorés sauf lorsqu'ils sont visibles sur les médias. Bref, les échanges furent passionnants avec Sami Tchak, Yahia Belaskri, Gary Victor, Mamadou Mahmoud N'Dongo, Alain Mabanckou, Emmanuel Goujon, Léonora Miano, Serge Amisi, Jean-Aimé Dibakana Mankessi, Raharimanana, Michel Cadence, Myriam Tadessé ou Marie-Célie Agnant.
Quel défi pour cette nouvelle année? Je ne sais pas. Je ne fais pas de plan. Je lis et je commente en fonction des largesses que le temps m'octroie. Je veux juste vous dire merci, à vous qui lisez régulièrement ces rubriques. Merci pour votre fidélité. Je vous rappelle que cet espace est le votre. N'hésitez pas, si vous retrouvez chez Gangoueus un ouvrage que vous avez déjà lu, à donner votre avis pour participer à la vie de ce lieu.
A bientôt !

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