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Daniel Dyminski à la Chapelle St Quirin de Sélestat

Publié le 02 juillet 2011 par Elisabeth1
L’effondrement comme conséquence possible de la création - suite ?
Pas exactement ici, Daniel Dyminski nous propose radicalement la destruction. Son explication : "si je suis satisfait de mon travail, si je trouve mon œuvre belle, alors que l’art ne doit pas être spécialement beau, je me considèrerais comme un artisan, or je désire réfléchir au monde organisé par les humains, au rôle des artistes dans ce monde, ont-ils quelques chose à dire, et quels sont les sujets de l’art. Je détruis chaque matin une partie de ce que j’ai produit la veille, pour progresser, pour réfléchir, pour avancer, "

Le manifeste « Rust » texte explicatif, de sa conception générale et artistique, rédigé par Daniel Dyminski,  édité en 30 exemplaires numérotés est vendu par l’office du tourisme de Sélestat au prix modique de 3 €. Il ne veut en rien, concurrencer, ni se substituer aux philosophes, écrivains, économistes,  penseurs émérites,  mais vous proposer ses idées personnelles. L’artiste créateur, veut nous rendre attentif à la beauté du monde dans lequel nous vivons et nous évoluons. Afin que nous nous rendions compte que nous allons à sa destruction.
Par sa performance réalisée devant le public sélestadien, il illustra son propos en  déchirant avec méthode et application les quelques œuvres, intentionnellement intitulées « Anonyme, Anonymes » devenues éphémères pour l’occasion. Les vitraux qui illuminaient les lieux 10 mn auparavant n’étaient plus que des baies blanches d’une banalité quotidienne, au bas desquelles gisaient les toiles qui avaient chues avec grâce depuis les cimaises de la chapelle. Certaines des autres toiles, terminèrent assemblées en boules reparties et accrochées sous l’œuvre précédente.  Eurent la vie sauve, les couples A et B, le triptyque « Samouraï », l’installation « Autorité » dont les clin d’œil ne demandent pas d’explication,,,
Plus surprenante est l’autre installation « Intimité technologique » constituée de 6 palettes de transport, sur 1 panneau de contreplaqué, où repose un couple asexué de Salamis électroniques. C’est un amas de matériel électronique artistiquement enveloppé dans un filet, à l’instar du saucisson sus-nommé.
Pourquoi a t’il sauvegardé les couples et détruit les anonymes ?  Adam et Eve du futur, Survie de l’humanité, malgré sa cruauté destructrice ? Est-ce le message de Daniel Dyminski, heureux et optimiste, qu’il veut nous laisser et se défend d'être donneur de leçons ?
Il faudra revenir pour constater l’évolution de cette étonnante exposition. Une vidéo sur grand écran vous permettra de vivre en direct la performance dans les semaines suivantes. Jusqu’au 17 juillet à la Chapelle St Quirin de Sélestat, rue de l’Hôpital.
Photos et vidéos de l’auteur – courtoisie de Daniel Dyminski
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