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les romantiques allemands: Caroline Von Günderode

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam

armelGuerne: les romantiques allemands

Le livre d’Armel Guerne «  les romantiques allemands » est essentiel à tous les amoureux du romantisme allemand. Au gré d’un vagabondage à travers ses pages, on y rencontre Jean Paul, Novalis, Hölderlin  etc.
Pour chaque auteur, un extrait parfois complet est présenté.

La suicideé du Rhin

Toutefois, c’est le court chapitre consacré à Caroline Von Günderode qui m’a bouleversé. Elle se suicida à l’âge de 26 ans au bord du Rhin. Le Rhin majestueux et noble lui offrit ses bras puissants comme dernier refuge.
Voilà une mort éclatante, qui rejoint le chemin déchirant des romantiques allemands.
Le court extrait ici «  un fragment apocalyptique », émeut non seulement pas son style, mais également par sa teneur.
Un style poétique que l’on ne retrouvera bien des années plus tard que chez ce grand styliste que fut Lord Dunsany.
Dans ce court récit on retrouve des thèmes chers aux romantiques tourmentés :
** un sentiment intense de déréalisation du temps et de l’espace avec collision entre le jour et la nuit, le passé et le présent, le corps et l’esprit.
** un sentiment envahissant d’étrangeté avec vertiges et sensation de malaise.

Ces thèmes sont également chers aux grands maîtres du  fantastique littéraire (lord Dunsany, Lovecraft) avec ici la tendresse en plus.
Caroline Von Günderode est une rêveuse qui vous donne envie de rêver.
Voici un court extrait :
« Sur les ailes rapides du vent, je me laissais emporter au loin ; je me joignais aux rougeurs du couchant et au septicolores gouttes de l’arc en ciel ; avec mes campagnes de jeu, je venais me ranger autour de la lune alors qu’elle voulait se cacher, et je suivais sa course.
Le passé pour moi se trouvait aboli !…. Libre voici que je l’étais, des frontières étroites de mon individu … dans l’océan j’étais une onde, dans le soleil j’étais rayon, avec les astres la gravitation »

Note :

1 dans ce même livre je vous invite à lire «  à la mère de Goethe sur la mort de K. Von Günderode » par Bettina Brentano- Von Armin, une grande amie de Caroline Von Günderode.
2 on peut me reprocher de faire un rapprochement  entre le style Caroline Von Günderode et ceux de lord Dunsany ou de Lovecraft.
Lord Dunsany est considéré comme l’un des plus grands stylistes de langue anglaise.  Ces nouvelles furent traduites pat Julien Green lui-même.
Lovecraft a écrit beaucoup de nouvelles unissant fantastique et horreur.
Mais Lovecraft est également un être tourmenté qui a écrit de belles pages poétiques. c’est la un des aspect méconnu de cet écrivain de génie

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