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Dark World – DVD

Par Acdehaenne

Tout le monde recherche quelque chose. Milo, est un jeune romantique en quête de son premier amour. Esser le pasteur, quant à lui, recherche son fils parmi les SDF londoniens. Émilia, une artiste, recherche les sensations fortes. Pour terminer, il y a Preest, qui cherche à se venger...

Franklyn (2007, 1h38), film britannique réalisé par Gerald McMorrow, avec Eva Green, Ryan Phillippe, Sam Riley…

Voici un film plein de promesses : une histoire intéressante, un casting prometteur (avec

L'homme des jeux
notamment l'acteur principal de Control), des filiations pour le moins percutantes. Pensez donc, un thriller psychologique dans un monde uchronique, revendiquant une esthétique à la V for Vendetta ! Il y a de quoi mettre l’eau à la bouche. 

Malheureusement, il ne les tient pas toutes. Très contemplatif, Dark World (c'est le curieux nom du film choisi pour la sortie exclusivement vidéo en France) s’appuie sur une qualité esthétique forte et a fortiori lors des scènes se déroulant dans la violente Meanwhile City. Teintée de Steampunk, résolument uchronique, le parallèle avec l’adaptation de l’œuvre de Moore est peut être un peu exagéré. On y retrouve cependant des aspects, assez connus. L’intégrisme religieux côtoie la pluralité des sensibilités. Finalement, c’est plus le concept de religion qui l’emporte. « La religion est l’opium du peuple », elle l’endort et déforme sa vision du monde, disait un personnage célèbre. Manifestement, ce que McMorrow montre de sa ville tend à confirmer l’affirmation. Face à ce déluge esthétique, sombre et riche à la fois, la « réalité » apparait bien fade. Du moins au début. La rencontre de ces univers se fait petit à petit, jusqu’à une conclusion… décevante.

En effet, malgré ses qualités scénaristiques et visuelles, Dark World s’essouffle même s'il est très court. Les ficelles apparaissent bien grosses, et étrangement simplistes. Le réalisateur ne va pas assez loin dans l’ambigüité de son univers, alors qu’il s’avérait tellement riche. Plutôt qu’un sentiment de peine perdue, c’est bien la frustration qui l’emporte. Ce qui est peut être pire. Heureusement, lorsqu’on finit par s’ennuyer, on peut toujours se raccrocher à Eva Green et Sam Riley, qui tiennent le film à eux deux. Finalement, on attend que ça se finisse. On contemple. 

Dark World est un bon divertissement. Après tout, on a fait bien pire dans ce registre. Cependant, ces univers futuristes dystopiques commencent à être connus et le filon est en train de se tarir. M’est avis qu’il est sauvé in extremis par quelques bonnes idées, et une réalisation de bonne facture.

note :

Dark World – DVD
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 Les Murmures.


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