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Album | "Bleu Pétrole" by Alain Bashung (2008)

Publié le 05 juillet 2011 par Musikritiks

Alors que je vous ai proposé l'album hommage "Tels Alain Bashung", je vous propose aujourd'hui de vivre ou revivre "Bleu Petrole", le dernier album du monsieur... Petit de par sa durer (seulement neuf titres originaux), il en est pas moins grand par la qualité!

Je vous préviens dès le départ, je risque de souvent cité des extraits des chansons, c'est le gros point fort de Bashung (et de ceux qui l'ont entourer), je ne vais donc pas me refuser ce plaisir! "Je t'ai Manqué" a ce genre de texte qui font mouche. Un texte qui nous parle. Enfin c'est mon cas. <<Je t'ai manqué / Pourquoi tu me visais ? / Et si l'on disait le contraire / Ou si l'on ne disait rien / Si l'on construisait les phrases à l'envers / Ou si l'on soulevait demain / Qui serait l'adversaire ? / Entre nous qui serait le plus malin ? / Et si l'on disait le contraire / Ou si l'on ne disait plus rien ?>> Premier titre représentant l'album, "Résidents de la République" mêle encore une fois beauté d'écriture et mélodie adaptée. Pour "Tant de nuits", c'est une histoire, les circonstances où je l'ai entendu et ce qu'elle apporte fait que c'est -de mon point de vue- un titre spécial, beau, magnifique mais d'une violence. Enfin, ca ne se décrit pas quoi! Ca s'écoute! <<Mon ange, je t'ai haï, je t'ai laissé aimer / D'autres que moi, un peu plus loin qu'ici / Mon ange, je t'ai trahi, tant de nuits, alité / Que mon coeur n'a cessé de me donner la vie / Si loin de moi, si loin de moi, si loin de moi / Des armées insolites et des ombres équivoques / Des fils dont on se moque et des femmes que l'on quitte / Des tristesses surannées, des malheurs qu'on oublie / Des ongles un peu noircis, des ongles un peu noircis>>. Avec "Hier à Sousse" Bashung se repose un peu. Non pas que le titre est mauvais, loin de là, je suis seulement moins pris dedans. Peut-être que le titre est trop énergique mais bien sur, il n'aurait pas fallu que tout l'album soit lent non plus...


Et voilà le talent, juste le talent, passez de "Hier à Sousse" à "Vénus" c'est assez bien choisi au final, le titre est musicalement plus simple, mais plus harmonieux et justement ce que je cherchais du précédent, plus prenant. L'interprétation de Bashung est clairement la raison de cette sensation. C'est comme si on buvait les paroles d'un Sage... D'un maître... Avec en plus la mélodie qui devient de plus en plus présente au fil de la chanson, accentuant la dramaturgie. <<Là un dard venimeux / Là un socle trompeur / Plus loin / Une souche à demi-trempée / Dans un liquide saumâtre / Et d'acide... / Probablement qui vous rongerait les os / Et puis / Les fruits à portée de main / Et les délices divers / Dissimulés dans les entrailles d'une canopée / Elle est née des caprices>>. Bashung enchaîne les titres émotionnellement fort en proposant "Comme un lego", neuf minutes où l'on est emporté par cette guitare et ce ton d'écorché vif apportant cette touche d'authenticité <<Pourquoi ne me réponds-tu jamais ? / Sous ce manguier de plus de dix milles pages / A te balancer dans cette cage... / A voir le monde de si haut / Comme un damier, comme un légo / Comme un imputrescible radeau / Comme un insecte mais sur le dos / Comme un insecte sur le dos>>. Je tente de reprendre mes esprits avec "Sur un trapèze". La particularité de cette chanson c'est que les passages sans paroles ne sont pas ressenties comme un manque. Ces blancs permettent d'apposer nos propres écrits, nos propres pensées...
Grâce à ce titre, le Bashung "agressif" se réveil, un titre nerveux ne peut pas faire de mal! "Je tuerai la pianiste" est donc assez explicite. Et même si c'est assez macabre, c'est beau. Du moins, poètique... <<Et quand ce sera fait / Que le jour sera levé / Sur le satin de ses méfaits / Comme une pierre soulevée / Où grouille la vermine / Dans le champagne et les caviars / Dans son manteau d'hermine / On pourra la voir, le corps abîmé / En haut de sa baignoire / Blanche comme un lys (...) Je suis un indien / Je suis un apache / Auquel on a fait croire / Que la douleur se cache>>. Reprise de Léonard Cohen, "Suzanne" est une sympathique petite balade... Je précise que je ne connais pas la première version, je ne vais donc pas dire qu'elle est mieux où pas. Dernier titre original, "Le Secret des banquises" est une belle fin donc. J'apprécie le rythme joyeux, enfin pas hyper joyeux, mais ce n'est pas un titre plombant quoi... Et j'apprécie aussi la façon dont il joue avec les mots, les expressions <<Est-ce que vous en avez ? / Des doutes, des idées / Des rêves de douceur, éveillée / Le goût du danger, / Des routes à prendre ou à laisser / Est-ce que vous en avez ? / Du réseau, des rougeurs, des nerfs d'acier ?>>. Seconde reprise, "Il voyage en solitaire" me parle plus. Sa douceur, sa poésie, c'est calme et clos un album d'exception.

Alors, voilà en bref je vais être cours, cet album est un classique du genre tout simplement, j'ai personnellement véritablement découvert cet album il y a un peu plus d'un an (même si je l'avais depuis quelques temps...) et depuis il ne me quitte plus. Il réussi encore à me donner des frissons, à me faire réfléchir, à me balader. A découvrir absolument!.

Je termine par le single et mon coup de coeur :Le 1er single de l'album - "Résidents de la république". Mon coup de coeur - "Tant de nuits"

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