Dans le petit monde des bisounours de Tom Hanks, se faire virer de son boulot n’est pas la fin du monde. Même après neuf ans d’aveugles et loyaux services. Même si vous êtes un quinqua un peu ringard. Même si les Etats-Unis sont plongés en pleine crise économique. Non. Ses solutions? Troquez votre écran plat contre un scooter vintage, retournez à la fac, dégotez vous une nouvelle bande de potes, devenez cool … et la vie fera le reste ! Soit, déposer à vos pieds une acariâtre (mais belle, forcément) prof blasée dont vous pourriez tomber amoureux (et réciproquement, bien sûr). Pour son retour derrière la caméra (plus d'une décennie après son That Thing you do !), Tom Hanks décide d’arborer le sourire colgate de l’optimisme et de défendre coûte que coûte un Yes you can, déjà obsolète.
En retard sur tout, il l’est. Son histoire de vieux beaux, encore glamour malgré le passage du temps, on l’a déjà vu ailleurs, et en mieux. Sa nostalgie eigthies, aussi. Quant à son discours à fond positiviste, du tomber sept fois pour se relever huit, et du croire c’est pouvoir, il est tout aussi distrayant … qu’embarrassant. Même s’il dispose d’un atout de taille (Julia Roberts, toujours à sa place), le film demeure à l’image de son réalisateur : propret, académique, BCBG, rien qui dépasse. Coincé dans la bulle intemporelle d’un sentimentalisme désuet, Hanks est souvent à la ramasse : rythme comique à plat, propos fadasse, mise en scène vieillotte. Tout du long, il nous ressert à tout va une soupe sirupeuse naïve où ses convictions démocrates se mêlent étrangement à une ode pro American Dream, l’Amérique en terre des libertés et de tous les possibles. Définitivement has been, le Tom.
Jeu de briques
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Pacman
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