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Ngaoundéré Cameroun: des responsables du PID interpellés par la police

Publié le 06 juillet 2011 par 237online @237online


Ngaoundéré  Cameroun: des responsables du PID interpellés par la policeIls sont accusés de vouloir prendre la clé des champs et s'accusent mutuellement de détournement.Les services de l'Équipe Spéciale d'Intervention rapide (ESIR) de Ngaoundéré étaient pris d'assaut dans la matinée de lundi dernier par les acteurs du secteur informel de la région de l'Adamaoua. Ils sont plus d'une dizaine avec chacun sa plainte en main. « Je leur ai donné 800.000 Fcfa depuis le mois de décembre 2010 pour qu'ils m'aident à obtenir en retour 8.000.000 Fcfa. Jusqu'à ce jour je n'ai rien reçu. Par contre ils m'ont signé un chèque sans provision de 1.500.000 Fcfa depuis décembre » déclare Alhadji Bouba Hassana l'un des plaignants. Comme celui-ci, plus d'une dizaine d'acteurs du secteur informel réclament d'importantes sommes d'argent auprès du programme international d'encadrement et d'appui aux acteurs du secteur informel. « Nous nous sommes rendus au bureau du PID lundi matin où nous avons trouvé que la porte était hermétiquement fermée. Lorsque nous appelons le chef d'antenne, il ne décroche pas. Il nous a été signalé qu'ils ont vidé leur bureau » poursuit Mouafo Joseph une autre victime. De fait, une rumeur persistance sur l'éventuelle fuite des responsables du PID s'était répandue comme une traînée de poudre dans la ville de Ngaoundéré depuis quelques jours. C'est ainsi que les acteurs du secteur informel qui n'étaient pas encore rentré en possession de leur dû, après avoir constaté que « les choses tournaient en leur défaveur », ont saisi la police. Celle-ci s'est immédiatement mise sur les traces des responsables de la structure chargée d'octroyer du crédit sous forme de fonds de roulement aux acteurs du secteur informel. Le chef d'antenne Maliki, conduit à l'ESIR, nie toute idée de fuite même comme tout le bureau s'était vidé de son matériel. Par contre, ce dernier accuse plutôt ses collaborateurs de « détournement du matériel de bureau ». Le chef de service projet-partenariat, l'agent courrier et liaison et deux de leurs collaborateurs accusés par le chef d'antenne nient en bloc l'accusation de détournement. « Nous vivons depuis plusieurs jours des menaces des acteurs. Ces derniers ont promis saccager le bureau aujourd'hui. C'est pourquoi nous avons gardé le matériel du bureau chez madame Onana pour plus de sécurité » déclare Owona le chef d'antenne par intérim, à la police. Ceux-ci accusent à leur tour le chef d'antenne qui aurait emporté « un poste téléviseur, une cafetière, un ventilateur et un réfrigérateur ». Malaise C'est un secret de polichinelle, depuis plusieurs mois le PID souffre d'un malaise. Ce malaise a d'ailleurs entraîné la fermeture de leurs locaux dans certaines villes sur le triangle national et a aussi mis sous les barreaux des responsables de cette structure. Le même malaise a eu un effet domino sur l'antenne de l'Adamaoua puisque « depuis octobre 2010, la structure n'a pas été financée » comme l'indique le chef de service projet-partenariat de l'Adamaoua. Le chef d'antenne de Ngaoundéré aurait abandonné même son bureau depuis plus de deux mois. Ses collaborateurs affirment que « craignant une éventuelle arrestation, leur chef s'était caché au Nigéria voisin ». Eu égard à cette carie qui attaque toutes les dents du PID les acteurs sont inquiets sur leur situation. C'est pourquoi ils auraient, aux dernières nouvelles, saisi le gouverneur de la région de l'Adamaoua.


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