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Urban Vampires, T1 : Une Affaire de Famille - Eric Corbeyran & Piotr Kowalski

Par Belzaran

urbanvampires.jpgTitre : Urban Vampires, T1 : Une Affaire de Famille
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Piotr Kowalski
Parution : Mai 2011

« Urban vampires » est une nouvelle série de bandes dessinées dont le premier tome est paru en mai dernier. Edité chez « Vents d’Ouest », cet opus d’un format classique et d’une grosse cinquantaine de pages s’intitule « Une affaire de famille ». Il est vendu au prix de treize euros cinquante. C’est la présence au scénario d’Eric Corbeyran qui a attiré mon œil vers la couverture de ce bouquin. En effet, j’ai une réelle affection pour cet auteur. Pour cet ouvrage, il s’est associé à Kowalski qui était en charge des dessins.

L’histoire se déroule dans une grande mégalopole. On y découvre Rosie, une jolie brune, en train de rencontrer ce qui ressemble à un dealer dans un fast food. Dès les premières pages, on devine qu’elle possède sa dose de secret. Mais rapidement on apprend qu’elle file le parfait amour avec un homme nommé Nils. Chacun d’entre eux a deux enfants. Il s’apprête à aménager tous ensemble et former une famille recomposée haute en couleur. Mais on se doute que leur quotidien va être loin de ressembler à celui de traditionnels habitants d’une maison en banlieue…

Le titre ne cherche pas à nous cacher la thématique de la série. On se doute bien que les vampires vont être de sortie. Le fait d’associer cet univers classique au mot « urban » donne aux descendants de Dracula une image plus moderne et tendance. J’étais d’ailleurs curieux de savoir ce que cela allait donner. Il est toujours intéressant de croiser deux mondes très différents. Les suceurs de sang ont une dimension mythologique et historique. Beaucoup de légendes les accompagnent au fur et à mesure des siècles. A l’opposé, le quotidien dans une grande ville américaine est le symbole du modernisme.

La trame est construite dans le même esprit que celle de séries comme « Le chant des stryges » ou « Le maitre de jeu ». On découvre un monde contemporain qui ressemble au notre. Et le scénariste y intègre une dimension fantastique. Dans « Le chant des stryges », il s’agissait de ces mystérieuses créatures ailées. Dans « Urban Vampires », le titre nous donne la réponse. Mais ce qui est décevant est que justement, les vampires n’apparaissent absolument pas dans cet opus. Alors, certes, ce premier tome est censé être une introduction à une série relativement longue mais une chose est sure la présentation n’est pas trop rapide. En effet, la dimension fantastique attendue n’apparaît jamais vraiment. On découvre l’aménagement et le quotidien d’une famille recomposée. Et c’est bien tout… On se doute bien que cette chère Rosie n’est pas forcément uniquement ce qu’elle parait être, mais on ne peut pas dire que notre curiosité soit énormément excitée.

On a l’impression que cet album a pour unique but de nous présenter tous les membres de la famille. On rencontre donc Rosie et Nils les deux parents. Rosie possède deux filles Vic la petite et Julia la grande. De son côté, Nils a deux fils : Mickael et Tom. Tout ce petit monde a pour voisine la ravissante et sympathique Sally. Les complications de faire cohabiter des enfants qui ne le demandent pas sont finalement le thème le plus traité de l’album. C’est un petit peu décevant quand le titre de l’album est « Urban Vampires ». Cela manque un peu de frisson et d’aventure.

Côté dessins, le trait n’est pas désagréable. Les expressions des personnages sont réussies et on n’a aucun mal à les différencier et à se les approprier. Je trouve par contre les décors moins réussis. J’ai eu du mal à sentir une atmosphère se dégager de ma lecture. Le dépaysement à été dur à mettre en place. Est-ce du au scénario plutôt fade ou à des dessins qui manquent d’intensité ? Les torts sont peut-être partagés. Côté couleurs, il n’y a pas grande chose à dire. Elles collent au réalisme de l’ensemble. Elles sont l’œuvre de Sylvaine Scomazzon.

Au bilan, cet ouvrage m’a déçu. Je trouve qu’il manque de rythme et de peps. La lecture manque d’intensité. Quelque part, il s’agit d’une narration en pantoufle qui ne nous affole jamais vraiment ni le palpitant, ni les neurones. Je trouve que le scénario aurait pu être densifié. Ce qui s’étale sur cinquante pages aurait pu se condenser sur une vingtaine de pages et permettre une deuxième partie d’album plus active. Je vous conseille donc d’attendre la parution du deuxième tome avant de vous offrir celui-ci. En effet, il me parait judicieux de savoir si l’histoire va s’ « agacer » avant d’investir financièrement dans cette histoire de vampires… 

par Eric the Tiger

Note : 8/20


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