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Angel Guts : Red Classroom

Publié le 09 juillet 2011 par Diana
Adapté d’un manga de Takashi Ishii, qui a également co-écrit le scénario avec le réalisateur, Angel Guts : Red Classroom / Tenshi no Harawata : Akai Kyoshitsu (1979) de Chusei Sone met en scène l’histoire de Kimura, un homme qui travaille pour un magazine pornographique. Alors qu’il regarde un film clandestin dans lequel Nami, une lycéenne se fait violer, il tombe sous le charme de cette dernière. Il parvient à la retrouver et lui propose de travailler pour lui…
Angel Guts : Red Classroom est le second volet d’une série de films qui en compte cinq. Avec cet opus, Chusei Sone montre un talent de mise en scène indéniable offrant des mouvements de caméra ainsi que des cadrages intéressants qui participent à une esthétique du film réussie. Il parvient ainsi à nous emmener dans le sordide et ce dès les premières images - dérangeantes - du long métrage filmées en super 8 avec cette texture propre au format qui rendent les choses glauques. On assiste dès lors au viol d’une lycéenne. Un malaise s’installe. Le but de l’auteur est de nous montrer les séquelles du viol chez cette jeune femme. Un regard dur qui relatent les cicatrices psychologiques de Nami qui doit vivre avec un fardeau qu’elle porte en elle. Détruite et perdue, elle se perd dans la lubricité en se donnant aux hommes et à leur perversité. Cette histoire désespérée et désenchantée nous happe littéralement jusqu’à nous hanter tout du long et bien après la projection. Pas une once d’espoir jusque dans ce dernier plan où Nami observe son reflet dans une flaque de boue lui dessinant un sombre destin.
Angel Guts : Red Classroom est déprimant. Pas jusqu’à ce mettre la corde au cou, cela va de soit, mais l’on sort de la projection déprimé surtout lessivé. La souffrance de cette femme, Nami, sa déchéance ainsi que celle de Kimura, cet homme obsédé par elle est d’une dureté sans nom. On n’oubliera pas qu’en tant que Roman Porno, Angel Guts : Red Classroom a son lot de scènes érotiques dans lesquelles Chusei Sone ne manque pas d’inventivité, à l’image de ce miroir déformant qui caractérise la psyché d’une Nami s’auto-détruisant par une ivresse de sexualité bestiale.
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