Un conseil : ne prenez JAMAIS votre comprimé de Doxycicline (antipalu) juste avant de vous coucher, sans eau. Il est resté coincé et je me suis gravement brûlé l’œsophage... comme je suis restée une semaine sans traitement (pas de pharmacie à Kep, encore moins de médecin) et sans faire spécialement attention à ce que je mangeais, ça a empiré au point que je ne pouvais plus rien avaler sans souffrir le martyre à chaque bouchée. Même un verre d'eau me prenait 10 minutes à ingurgiter.
J'ai fini par foutre le camp en urgence à Kampot (ça tombait plutôt bien, j'en avais ma claque de Kep), la ville voisine où j'ai trouvé un médecin. Après m'avoir chastement auscultée (à travers la robe!!), il m'a prescrit des médicaments miracle...
Résultat : après 3 jours de traitement et de renoncement à tout ce que j'aime (café, fruits, aliments chauds et épicés, alcool) (autrement dit : la Suprême Punition pour la goulue que je suis... je ne vous raconte pas de quelle humeur ça m'a mise), me voilà quasiment guérie... inespéré !
Un grand merci à ma SuperSister infirmière (et à l'inventeur de Skype) qui s'est décarcassée pour me trouver la posologie, parce que le médecin était resté très évasif (pour ne pas dire qu'il m'avait raconté n'importe quoi) et que je n'avais aucune notice (vu que les médicaments sont vendus à l’unité).
Mais revenons à Kampot. La ville en soi n'a pas grand charme quoi qu'en dise le Lonely Planet, mais la déception a été largement compensée par le fait que j'y ai retrouvé Fanny (juste pour une soirée) et les Québécoises (avec qui j'ai continué jusqu'à Sihanoukville ensuite) . Ces dernières m'ont embarquée dans une excursion d'une journée dans le Bokor (parc national voisin)... Rien d'inoubliable. Une « rando » de 45 minutes montre en main... pour accéder à un village fantôme en haut d'une colline (Bokor Hill Station), construit par les Français dans les années 20 et abandonné dans les années 40 (attaque des Vietnamiens) puis 70 (Khmer Rouges).
ce qui fut jadis un hôtel de luxe
vue de l'aile droite
Ce qui contribue en grande partie au charme de l'endroit, c'est son côté brumeux et pluvieux (bien que du coup, ca nous ait privés de la vue panoramique). J'ai eu FROID pour la première fois depuis trèèès longtemps ! Ça m'a rappelé en même temps l’épouvantable film « Mist » de Stephen King...
Ça ne m'aurait pas étonnée plus qu'autre chose de voir surgir un gros monstre de la brume...
et mon Écosse chérie...
Difficile de croire qu'on se trouve en Asie...
l’intérieur de l’église, squatt d'un nouveau genre. Au moins elle sert à quelque chose.