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Les Vestiges de l'Aube / David S. Khara

Par Bibliomanu
Les Vestiges de l'Aube / David S. KharaChaque fois qu'un livre avec des vampires s'étale sur les tables des libraires comme plagistes au mois d'août sur la Côte d'Azur, je me joins aux mille et une voix qui s'élèvent tout de même en disant que jamais, ô grand jamais, on ne me prendra à lire une de ces histoires surfant sur un fond de commerce diablement rentable, comme on ne me prendra pas, non plus, à m'allonger sur un sable brûlant au milieu de mes congénères.

Et voilà. Voilà. Je pourrais mentir en prétextant que non, non, je ne savais pas, je vous assure. Je le connais même pas cet auteur, et son livre encore moins, pensez-donc. Quoi ? J'ai déjà parlé de David S. Khara ici-même? Ah, maintenant que vous le dites, oui, c'est vrai je m'en rappelle vaguement. Très bien, oui. Comment oublier ? C'était une heureuse découverte. Mais son histoire avec le vampire, là, Werner quelque chose, non ça, voyez, ça ne me dit rien. J'ai consulté plusieurs chroniques à son sujet ? Visionné des vidéos concernant sa première édition aux éditions Rivière Blanche ? J'ai commandé ces mêmes Vestiges de l'Aube pour la médiathèque ? Moi ? Moi, j'aurais fait une chose pareille ? Vous divaguez ma parole ! Même quand on ne parlait pas encore autant des vampires, je n'ai jamais été attiré par ces histoires débiles de suceurs de sang. D'ailleurs, vous ne trouvez pas ça dégoûtant, vous ? Bram Stoker, Anne Rice ?... Même pas en film, non, je vous assure. Bon, dites, maintenant ces divers points éclaircis, je peux y aller maintenant ? Vaquer à mes saines lectures ? Comment ça, non ? Que j'avoue ? Mais avouer quoi bon sang ? Que je l'ai lu ? Apprécié aussi ? Non mais là, on touche le fond, vrai... hé, pas la peine de me regarder comme ça hein, je ne suis pas du genre à avoir honte de mes lectures, non, non, non. De mauvaise foi ? Là, en revanche...

Bon. Très bien. J'allais en parler des Vestiges de l'Aube. C'est vrai, j'allais le faire. J'attendais juste de savoir comment et quand, c'est tout. Des fois, c'est pas mal d'attendre un peu, de laisser décanter, voyez. Mais là, bien sûr... si on me pousse dans mes retranchements.

Je n'ai pas été lire la première version du livre de David S. Khara pour comparer avec celle-ci. Je ne crois pas que je le ferai. Je sais que l'occasion lui a été donné d'explorer plus avant l'ambiance et la psychologie des personnages qu'il avait créé, de fouiller tout ça, d'aller plus loin et qu'il en a profité. Ça se comprend. Quand on a écrit un premier roman, qu'on s'est investi dedans et qu'on vous propose ensuite d'exploiter toutes ses potentialités, d'en révéler d'autres facettes, il serait bizarre de ne pas en profiter.

Ce qui, je crois, donne toute la dimension de ces Vestiges de l'aube, c'est toujours chez David S. Khara, cette préoccupation de toucher à la littérature populaire. Et encore, je ne sais pas s'il s'agit d'une préoccupation où si c'est une approche naturelle. Il faudrait lui demander. Quoiqu'il en soit, ce qui me plaît à nouveau ici, c'est à la fois l'accessibilité du texte et cette façon qu'a l'auteur de jouer avec les ambiances et les codes, de tisser des morceaux d'Histoire dans la trame du récit, pour finalement, encore une fois, nous inviter à vivre une aventure digne de ce nom. Sans pour autant oublier non plus de terminer sur une note bien mystérieuse que tout amateur d'histoires à feuilleton ne manquera pas d'apprécier.

Petite précision tout de même. Mon approche pourrait laisser penser que Les vestiges de l'Aube se résume à une seule histoire de Vampire dans laquelle David S. Khara se serait amusé à déplacer le curseur des normes communément admises autour de ce thème : un pieu dans le cœur ou pas ; monstre sanguinaire ou pas ; sensible ou non à la lueur du soleil... etc, etc... En fait si ces aspects là sont effectivement abordés, la trame se situe aussi ailleurs. Les Vestiges de l'aube, si vous voulez, c'est un peu le mariage idéal du polar et du fantastique.

Hein ? Le résumé, au moins ? Ah, non je n'y avais pas pensé. A croire que chaque fois que j'évoque un livre de cet auteur, je préfère vous en laisser la surprise. Peut-être en sera-t-il de même en novembre prochain pour la sortie de « Projet Shiro », qui sait ?

Pardon ? Vous me trouvez un peu pâlot ? Ah ça, mais ça, voyez, c'est que j'ai lu Les Vestiges de l'Aube à la maison, plutôt que d'aller à la plage sur la Côte d'Az... Non, non c'est pas ce que je voulais dire, enfin vous comprenez, moi la plage tout ça c'est... c'est... de la mauvais foi, oui.


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