À Venise, par la structure même de la ville, par sa contexture de labyrinthe, la vie est noble, mystérieuse, gentiment compliquée. (Henri de Régnier, d'un carnet, l'Altana)
Dans la quiétude de ce début d'après-midi, je prends mon temps en flânant dans les venelles de ce coin retiré, proche de S' Barnaba, que je connais bien. Encore une fois, je me retrouve seule, tout est paisible, il fait chaud...Cette maison rose que l'on aperçoit depuis le pont de le Turchette, est un peu bizarre mais elle m'attire toujours. À chaque fois que je passe devant en revenant par le rio terà dei Ognissanti, elle capte le regard, mais est-ce à cause de l'horrible rampe en planches qui masque les marches de son petit pont et gâche l'endroit, je ne m'arrête jamais vraiment pour faire une image.La lumière, la tranquillité, l'ambiance du jour me retiennent un grand moment. Deux belles barques de l'autre côté du rio del Malpaga feront l'objet d'un autre billet, aujourd'hui le rose foncé, lie de vin, et le vert profond de l'eau sont inspirants, passionnants et une invitation à la rêverie.