Cet état fusionnel entre l’homme et la femme que Platon raconte dans son histoire d’androgynes a été représenté plus d’une fois dans l’oeuvre de Picasso. Ici, le baiser, un tableau de 1969.
On dirait que cette oeuvre est une transcription d’un souvenir. Pas grand d’artificiel, ni de doute dans le geste, sauf peut-être ces traite gris au-dessus de l’épaule de l’homme pour couvrir les rayures vertes et noires qui dérangent l’harmonie du tableau. Le vert n’a pas sa raison d’être dans ce coin. Picasso semble vouloir tout simplement les atténuer un peu.
Le musée Picasso est fermé pour des travaux de rénovation, les oeuvres prennent le chemin du voyageur-exposant. Elles font un arrêt estival au Musée national d’Histoire, à Taipei. Au total, 62 oeuvres et une quarantaine de photographies retraçant la vie et la carrière de Pablo Picasso (1881-1973). Ce Baiser en fait partie.