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Le sociologue congolais ben miyalou est mort

Par Ynkodia

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il suffit à l'homme de fermer les yeux pour que le monde disparaisse” disait le Philosophe. Cette maxime est l'illustration frappante de la soudaine disparition de notre ami et frère Congolais Ben Miyalou. Celui qui est parti de l'autre côté de la rivière des aieux. Cet infatigable, lecteur et intellectuel brillant, a laissé à nos autres une merveilleuse leçon de vie: de courage, de force, d'opiniâtreté, de tolérance et d'humanité. Sa vie fut l'expression de lui même et de sa personne qu'il a sculpté et voulait voir s'accomplir. Sans mimétisme, ni suivisme. Un sociologue congolais dans l'âme et un esprit profondément humain. Qui a su pousser à l'extrême ses recherches d'un vrai sociologue qu'il était dans la compréhension de cette vie. Et bien au delà du questionnement personnel dans ce monde qui passe.

Un érudit et un homme cultivé

Je me souviens de ses analyses pointues et ciselées d'un grand renard des bibliothèques et qui venait apporter l'éclairage en citant les souches et références. Ce qui étonnait ma personne devant l'immense lecteur dans ses oeuvres. Il ne disait rien sans preuve et sans démonstration dans les débats houleux qui touchaient la politique, le sport, la culture, la tradition…et la sociologie son domaine de prédilection.

De plus je me souviens d'une anecdote racontée par mon frère Bikindou qui m' a laissé pantois: un jour il a cité devant mon neveu Luciano ébahi toutes les capitales des pays du monde”. Une sacrée performance! Une bien grande démonstration de l'immense connaissance…. et bien d'autres savoirs non révélés que recelaient ce talent certain. Qu'était notre sympathique et discret congolais. Ensuite, ce qui était remarquable poursuit mon frère, après ses disparitions studieuses, il revenait souvent avec une tête bien pleine des nouvelles. Ce faisait, il brossait magistralement un tableau saisissant de toute l'actualité brulante de l'heure et un portrait attrayant de toutes informations colportées ici ou là et celles recueillies dans les magazines, les romans, les livres…. qu'il lisait, étudiait minutieusement.  Une édifiante séance ou extase intellectuelle qu'adorait mon frère et qui va littéralement lui manquer. Et surtout sa présence et ces d'autres moments de joie, de plaisir, de partage… passés avec un être atypique. Qui était rentré dans l'antre familial. 

Je retiendrai de lui un esprit éclaireur et un épatant intellectuel. Qui fréquentait les bibliothèques et la FNAC. Toujours à recherche de l'information et à la pointe de l'actualité.  Et qui savait dire Non et ne renonçait rien à tout ce qu'il pensait être ses vertus et sa voie dans ce monde. Qui l'a vu naitre, grandir et qu'il a quitté à l'aube de l'enfantement des grandes mutations du siècle. Qu'il suivait avec intérêt particulier, ardeur infini et décrivait amplement avec son pinceau singulier.

Ineffaçable souvenir 

Il restera dans l'autel de mon coeur, un souvenir ineffable d'un homme qui aimait la vie, l'écriture et les livres. Cette vie qui le guidait aussi dans sa vie simple et sans problèmes. Il a laissé à ceux qui l'aimaient ce message d'un frère qu'on demandait toujours et qu'on pensait souvent. Son absence laissera au quotidien un vide abyssal et incommensurable manque d'amour fraternel. Cette douloureuse épreuve de séparation qui me touche, frappe fortement ses proches et profondément sa famille. Notamment son petit frère Ma Ngouala Jean Pierre et sa mère restée si loin dans sa terre natale de Dolisie.

Puisse l'éternel accueillir dans son royaume lumineux l'âme de son fils sociologue dans l'amour et la protection finale. Repos du grand chercheur et sempiternelle paix d'un esprit immortel. Tchao l'Artiste! Ben MIYALOU.


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