Défi de Blonde #3 : Cap ou pas cap de kiffer la vibe sur du Christophe Maé?

Souviens toi, de temps en temps avec Swann, on se lance des défis de Blondes comme ici ou encore là.

Mardi 12 jullet 2011, c'est le premier jour du festival Francofolies de La Rochelle.

Programme chargé d’emblée : concerts, interviews, photos.

Quand comme moi on se nourrit de musique, c’est un peu buffet à volonté alors j’ai un peu de mal à me refreiner. En même temps là j’en suis juste au jour 3 et je sens déjà poindre l’indigestion. Faut dire que c’est un peu de ma faute aussi. Mais bon.

Mardi, donc. Après une grosse journée, on décide avec Sabine d’aller du côté de Saint Jean d’Acre. Ce soir là sur scène il y a plein d’artistes « grand public ». Dont Nolwenn. Et Christophe Maé.

« Non mais tu vois Christophe Maé si y’a bien un artiste que je ne peux pas encadrer, c’est lui » je lance en toute sincérité. « Je ne sais pas trop pourquoi en plus, c’est un quelquechose dans sa voix qui me le rend insupportable » j’ajoute même.

Et là, alors qu’on se dit qu’il est tard et qu’on va laisser tomber le traitement des photos-retranscription des interviews-rédaction des nos billets respectifs…pour la journée, je lance un « tiens et si on se faisait un petit défi de blonde ? ».

« Ok » me dit Swann qui n’est que très rarement contrariante avec moi.

J’aime bien ça.

«Bon ok, mais quoi ? »

2 minutes de (fructueuse) réflexion et hop:

« Cap ou pas cap de kiffer la vibe sur du Christophe Maé ? »

Mais ouais ! Sitôt annoncé sitôt adopté. On file dans la fosse et pas sur la plateforme réservée : C’est au milieu de la foule qu’on aime vivre les concerts. Hop là.

Et là bien sûr à peine arrivées on commence à biatcher un peu sur la tenue de l’artiste qui se compose ce soir là d’une veste assortie à une espèce de haut de forme (informe ?) tout en patchwork coloré d’assez mauvaise facture (à première vue). L’ensemble bariolé est (comme si ça ne suffisait pas) associé à un bermuda kaki d’assez mauvais effet.

Non mais vraiment...Mais vraiment...

L'association des deux est comment dire…Complètement ratée.

Hum-hum. Christophe, vraiment, c’est à croire que tu le fais exprès…

Puis le concert commence et je te jure que même nous on n’y croit pas. Les rythmes sont entrainants, l’artiste prend un vrai plaisir à être là, il joue avec ses musiciens, échange beaucoup avec le public. Nous bien sûr comme d’hab’ on force pas notre nature mais très vite on se met à remuer et je te promets que ça nous plait bien. OK il faut faire abstraction des textes mais je t'assure qu'on se laisse emporter et même que c'est bon. Le petit truc insupportable dans sa voix j'en arrive même à l'oublier. C'est dire. 

Sur scène, il fait le boulot et il le fait bien. Bien sûr il multiplie les échanges avec le public et ça crée une ambiance de folie. Et puis toute la foule de St Jean d'Acre qui reprend les refrains (et d'ailleurs même les couplets) et bien ce choeur gigantesque là, ça te colle le frisson malgré toi.

Je t’assure qu’on était à jeun pourtant.

Mais sans rire, on a bien kiffé. Pourtant c’est un des défis qui s’annoncait le plus mal a priori :  On y voyait déjà l’occasion de prendre notre revanche sur le défi 2 ("vas y on fait les blogueuses blasées"). Et bien je te dis que c'est une des plus grosses surprises du festival sans doute. Parce que bon, comme ça, je crois que même si on m'avait payée pour y aller, j'aurais refusé. Et bien j'aurais raté un truc. Faut le tenter. Y aller en se disant juste qu'on va passer un bon moment et se laisser emporter.

Nous je t'assure on n'en est à peine revenues. D'ailleurs le lendemain quand on nous demandait "hier soir vous avez fait quoi?" on n'a rien caché. Et tu sais quoi? Et bien on a trouvé plein de gens dans notre cas. Des a-pirori-un-peu-blasés-par-Christophe-Maé qui en fait ont vraiment bien aimé. Surpris comme nous.

Voilà. 

Je sais déjà qu'il y a plein de gens qui vont trouver ça naze comme billet. Ca m'est égal. Il est sincère. Je me voyais déjà publier un billet assassin démontant le set du Maé à coups de traits de mauvais esprit récurrents.
Même pas. Comme quoi.