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De qui est-ce? Petit jeu de l'été (3)

Par Mango
Ce jeu "De qui est-ce?", juste pour le fun, consiste tout simplement à retrouver l’auteur du roman célèbre dont on présente ici  le premier paragraphe. Mes réponses sont données par mail (adresse dans mon profil ) Je donne ensuite les liens des gagnants, c'est tout
De qui est-ce? Petit jeu de l'été (3)
Réponses: 1:  Sukkwand Island  de David  Vann
           
                   2: Orgueil et Préjugés de Jane Austen, paru en 1813,le roman le plus populaire de la romancière anglaise. 
"Elizabeth Bennet, qui se croit dédaignée par Darcy, jeune homme riche et hautain, s'amourache d'un bel officier, Wickham. L'abondance des menus événements, qui passionnent autant que de grandes aventures, fait l'un des charmes du roman.Elle se combine avec la finesse d'une analyse entièrement intégrée à la description du comportement et avec un humour discret mais toujours présent."
Bravo à : Aifelle, JulietteSandrine, Ys, Elisabeth, dominique, Didi, Claudialucia, Lethee
Curieusement, bien qu'il y ait eu plus de participations par mail pour ce roman, il y a eu plus d'erreurs aussi que pour le roman de David Vann
Proposition n°3
Après le romancier américain de la nouvelle génération et la femme de lettres anglaise d'il y a deux siècles , voici le romancier français mythique du XXème siècle, célèbre pour ses très longues phrases.  (Décidément, ce jeu, devient de plus en plus facile!  Même si vous avez trouvé dès la première ligne, un conseil: lisez quand même  le paragraphe jusqu'au bout,  c'est si beau.)
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire: «Je m’endors.» Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage: une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil; elle ne choquait pas ma raison mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était plus allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d’une existence antérieure; le sujet du livre se détachait de moi, j’étais libre de m’y appliquer ou non; aussitôt je recouvrais la vue et j’étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être; j’entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d’un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l’étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine; et le petit chemin qu’il suit va être gravé dans son souvenir par l’excitation qu’il doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour.

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