“De la 11è Conférence internationale sur le SIDA de Vancouver en 1996 on se souvient de l'arrivée des associations d'antirétroviraux, de la Conférence IAS 2011 on se souviendra des débuts de la révolution de la prévention par le traitement”, explique Elly Katabira, Président of the International AIDS Society (IAS). Rappelant les résultats de 3 études, la 6e Conférence de l'IAS sur la pathogenèse du VIH, le traitement et la prévention parle aujourd'hui de révolution de la prévention.
La Conférence qui se déroule du 17 au 20 juillet à Rome réunissait le 18 juillet les auteurs de ces 3 grandes études mais également les représentants des principaux représentants des instituts et institutions travaillant sur le VIH, comme le Directeur Antony Fauci de l'Institut national américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID), Hirnschall Gottfried, Directeur du Département VIH de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Elly Katabira, président de l'IAS.
"Le traitement EST la prévention et ces 3 études en fournissent la preuve"
- L'étude HPTN 052: Cette étude du HIV Prevention Trials Network (HPTN) révèle que les hommes et les femmes, déjà infectés par le VIH, ont un risque réduit de 96% transmettre le virus à leurs partenaires sexuels non contaminés grâce à l'initiation précoce d'un traitement antirétroviral (TARV). HPTN 052 constate également que la mise sous traitement cART (combination antiretroviral therapy) de de nombreux bénéfices pour la personne infectée par le VIH. Sur 29 nouveaux cas d'infection à VIH survenus et avérés comme liés au partenaire infecté, une seule nouvelle infection est survenue chez un couple du groupe sous traitement immédiat. Par ailleurs, le traitement antirétroviral précoce a été également associé à une réduction de 41% des maladies liées au VIH ou des décès, un autre bénéfice direct pour le partenaire infecté. Par ailleurs, la connaissance du bénéfice pour son partenaire, incite la personne infectée à une meilleur observance de son traitement.
- L'étude TDF2: Menée par les CDC cet essai randomisé, contrôlé contre placebo a évalué l'innocuité et l'efficacité d'un comprimé une fois par jour contenant du fumarate de ténofovir disoproxil et de l'emtricitabine (TDF / FTC, Truvada) pour réduire le risque d'infection au VIH chez des hommes et des femmes hétérosexuels dans deux sites du Botswana. En plus du médicament, les participants recevaient un pack complet de services de prévention. L'étude suggère que la dose orale quotidienne de médicaments antirétroviraux peut réduire de 63 à 78% l'acquisition du VIH chez les personnes non infectées exposées au virus par voie hétérosexuelle.
- L'étude Partenaires PrEP: Cet essai de phase III, randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo de ténofovir par voie orale quotidienne et d'emtricitabine+ ténofovir pour la prévention de l‘infection au VIH chez des partenaires hétérosexuels sérodifférents mené sur 4.758 couples sérodiscordants montre que le ténofovir réduit le risque de VIH de 62% et jusqu'à 73% combiné à l'emtricitabine.
Le Dr. Anthony Fauci, directeur du NIAID- NIH insiste sur l'importance des implications collectives de ces études dans la recherche de nouvelles méthodes de prévention contre le VIH et sur l'optimisme lié à ces résultats. L'OMS a annoncé qu'elle allait intégrer les enseignements de ces études dans ses lignes directrices sur l'utilisation stratégique des antirétroviraux pour le traitement et la prévention du VIH.
Source: International AIDS Society
6è International Aids Society Conference: La science peut changer la donne -Accéderà l'Espace VIH
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