Jeudi, 21 Juillet 2011 11:13
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La descente des forces de police au centre ville de Yaoundé ce 20 juillet 2011 a occasionnée la panique tant du côté des conducteurs, des piétons, que des vendeurs ambulants.Avenue Kennedy, il est presque midi. La circulation est impraticable tant du côté de l'avenue Kennedy, de la Camair, de la monté âne rouge, que du carrefour dit Intendance. Peu à peu les forces de police font leur atterrissage dans de gros camions et envahissent en moins de trente minutes toutes les artères du Centre ville. Dans les coulisses, des questionnements fusent de la bouche de certains piétons: « qu'est-ce qui se passe?
Pourquoi il
y a cette affluence? ». Chacun essaye de trouver un abri sûr, pour essayer de comprendre la raison de cette descente inopinée et inhabituelle de ces autorités en cette matinée du 20 juillet. Une voiture personnelle venant à vive allure du quartier Elig-Essono tente de foncer vers l'avenue Kennedy, mais elle est tout de suite stoppée par un agent de la police qui se dirige vers elle à grand pas. S'ensuit alors une vive altercation entre les occupants du véhicules et les forces de l'ordre.De l'autre côté du carrefour intendance, de nombreux jeunes sans cartes d'identité, allant vaquer à leur occupation ont été saisis dans cette pagaille. Ils sont assis à même le sol et réfléchissent sur leur sort. Selon un officier de police, très furieux après les personnes qui essayent de poser les questions, « c'est une visite de décongestionnement de mauvais grains de l'avenue Kennedy. Chacun doit toujours sortir prêt, parce que nous ne descendons pas sur le terrain chaque fois », un peu plus loin, un autre agent de police confie très amèrement : « c'est une visite d'assainissement de la ville de Yaoundé et rien d'autre, nous avons été chargés par les autorités de faire ce travail et on obtempère juste».
Fumeurs de chanvre
Cette descente fortuite des forces de l'ordre qui a duré près de deux heures de temps, a fait bien des malheureux. Environ une cinquantaine de jeunes ont été embarqués vers les différents postes de police de la ville. Parmi eux, apprend-on, il y aurait des délinquants, des fumeurs de chanvre, mais surtout des sans-papiers. Un autre jeune homme en face du supermarché « Niki » ayant déjà présenté sa carte d'identité, tente de faire le bras de fer avec ces forces de police, qui lui réclament son porte-monnaie, peut-être à cause de son accoutrement un peu suspect. Après des fouilles, les officiers constatent que l'une des poches de ce porte-monnaie contient du chanvre indien ; il sera sans explication embarqué. Toujours à cet endroit, et tout le long de la maison Orange où les vendeurs de gerbes de fleurs ont l'habitude de mener leurs activités, quelques-uns se verront déposséder de leurs marchandises sans explications. Pendant ce temps, d'autres qui ne sont pas en règle, sont embarqués avec leurs biens...
Après la fin de cette grande patrouille autour de 13 heures, la circulation est redevenue dense. Mais selon certains dires dans des groupes de commentaires, « ça ne va rien changer, c'est du temps perdu, parce que les habitudes ont la peau dure».
Néanmoins, les jeunes comptent être vigilants dans les prochains jours. Un vendeur de téléphones s'exclame : « je dois dorénavant marcher avec ma carte, parce qu'on ne sait jamais quand ce genre de chose va arriver ». La suite de cette affaire, se poursuit dans les commissariats de la ville.
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