Artcurial propose cet été une exposition sur l’un des grands auteurs de bande-dessinées jeunesse : Pierre Culliford, alias Peyo. A son actif, on compte Johan & Pirlouit, Poussy, Benoît Brisefer et bien sûr les Schtroumpfs. Ces lectures ayant bercé mon enfance, je ne pouvais qu’aller voir cette exposition de plus de 150 œuvres originales de Peyo.
L’exposition, construite de façon chronologique et thématique, présente donc quantité de planches originales de l’auteur. Dans chaque section, certaines thématiques se dégagent intelligemment (la musique, la politique, le merchandising…). De nombreuses explications, allant à l’essentiel, permettent de vraiment appréhender l’œuvre de Peyo dans son ensemble. On retrouve par exemple les mini-récits, d’abord dessinés pour un format à la fois court et petit, puis redessinés pour les albums cartonnés. Il est évident très intéressant de comparer des planches qui racontent la même chose mais avec un dessin et une construction (légèrement) différents. Et comme ce sont des originaux, on peut également apprécier le format de travail utilisé…
L’une des grandes qualités de l’exposition sont également le nombre de couvertures présentes. En effet, quantité de collages et d’indications sont présentes. Parfois, Peyo écrit lui-même le titre, d’autres fois non… C’est ce qui fait tout le sel de ce genre d’exposition. Qui plus est, certaines couvertures n’ont finalement pas été retenues et ont donc un côté inédit.
Une partie non-négligeable de l’exposition est consacrée aux premiers travaux de Peyo, assez méconnus. On retrouve aussi bien des histoires de scout que les toutes premières histoires de Johan, alors qu’il était blond et ne savait pas tenir une épée… Les premiers efforts sont un peu laborieux et rassureront tous les auteurs en herbe ! La mise en comparaison des originaux et de leur format de publication apporte aussi beaucoup dans la vision de son œuvre.
Au final, même si la partie « Schtroumpf » est clairement la plus complète (avec visionnage de dessins animés, dont « Le faux schtoumpf » qui a un peu vieilli !), l’exposition rend honneur à toutes les œuvres de Peyo (même si « Benoît Brisefer » était quasiment absent à mon grand regret). Très didactique et complète, elle ravira tous ceux qui ont été baignés par l’univers de Peyo.
par Belzaran
premier concept du Schtroumpf, vers 1958