La direction maintient sa décision, malgré l'avis de l'inspection du travail.
Pierre Mama Ndzana, François Fomekong, Pierre Nguetchuessi, Armand Awono et Nouagheu ne font plus partie des effectifs de la société de transport urbain Tic le Bus depuis novembre 2010. Ils ont été licenciés par la direction pour « absences non justifiées ».
Selon les cinq délégués du personnel, ils sont plutôt victimes d'un abus d'autorité de la part des dirigeants de la société.
Ils affirment que quatre employés, parmi les cinq licenciés, se rendaient tous les jours à leur poste de travail, mais leurs noms ne figuraient pas sur la liste de présence. Quant à Armand Awono, il a reçu une demande d'explication le 25 novembre 2010, alors qu'il bénéficiait d'un congé maladie de 25 jours, tel que mentionné dans un certificat médical délivré à l'hôpital central de Yaoundé et dont le jour a pu obtenir copie.
Pour être rétablis dans leurs droits, les cinq hommes ont saisi l'inspection du travail de la délégation régionale du Travail et de la sécurité sociale du Centre, deux semaines après leur licenciement. En dépit des initiatives de l'inspection du travail, pour la réintégration des cinq employés, la direction de Tic le Bus est restée sur sa décision. Le directeur des ressources humaines, joint au téléphone, affirme que c'est la direction générale qui peut justifier cette mesure. Alors que le sous directeur de Tic le Bus, rencontré lundi 18 juillet dernier à ce sujet, affirme ne pas avoir les éléments juridiques pour expliquer ces licenciements.
A la fin du mois de novembre 2010 déjà, le Pca Philipe du Toit, le directeur de Tic le Bus Lal Karsanbhai et le délégué régional du Travail pour le Centre avaient pris part à une réunion sur le climat social tendu au sein de l'entreprise Tic le Bus. Au terme de la rencontre, il avait été recommandé le payement des salaires du personnel qui accusait alors des mois d'arriérés.