On est dans une période de transition dans laquelle les différents acteurs de la filière culturelle vivent des bouleversements majeurs. De nombreux métiers vont connaître des mutations de grandes ampleurs.
A ce propos, il convient de prendre en considération 3 points de vue divergents :
.. celui de l'artiste : il est en droit d'attendre une rémunération conséquente pour ses oeuvres (droits d'auteur) - Toutefois il ne peut espérer vivre de son "talent" si le public n'est pas au rendez-vous.
.. celui du producteur (ou de l'éditeur) : nécessaires, ils auront toujours un rôle à jouer mais leur place est secondaire. L'artiste étant à la source de l'oeuvre, ce dernier ne peut raisonnablement pas se contenter de miettes financières.
.. celui du consommateur dont les moyens ont forcément une limite - en particulier avec la multiplication d'abonnements en tout genre. Néanmoins considérer que la publicité doit financer complètement l'accès gratuit aux biens culturels relève purement et simplement de l'utopie.
Concilier économiquement les 3 intérêts pré-cités demandera du temps et du réalisme de la part de chacun mais je suis convaincue que globalement ces évolutions déboucheront sur une plus grande démocratisation des biens culturels.