Le libre bleu des Schtroumpfs diaboliques

Récemment, a été publié en France le petit livre bleu : analyse critique politique de la société des Schtroumpfs, écrit par l’auteur français Antoine Buéno. Dans ce livre, les petits êtres créés par le dessinateur belge Pierre Culiford, ou Peyo sont catalogués comme les archétypes « d’une utopie totalitaire teintée de stalinisme et de nazisme ».

Les Schtroumpfs sont des petites créatures bleues qui vivent dans les bois, un dû cachait et secret que seuls certains amis connaissent. Les Schtroumpfs sont plus d’une centaine et vivent en communauté, jouant, se divertissant et travaillant ensemble pour faire des Schtroumpferies. Mais le bonheur de cette communauté a toujours été altéré par les interventions de Gargamelle et Azrael son chat, et essayer de chasser des Schtroumpfs pour faire une formule magique ou de les cuisiner pour les transformer en or.

L’auteur affirme dans cette œuvre, que la série des dessins animés et chargés de stéréotypes qui reproduisent les idées totalitaires, racistes et antisémites, en commençant par Grand Schtroumpf, qui se présente, selon Buéno, comme le chef autoritaire, unique et patriarcale de la communauté jusqu’au corporatisme social reflétant la communauté des petits nains bleus tous vêtus de blanc.

Buéno dépit d’une analyse minutieuse des personnages. Quant à Gargamelle, il affirme que, par sa taille sont nés d’aide, «  il rappelle une caricature antisémite », alors que les Schtroumpfs coïncident avec le profil a rien par leur beauté idéale, leurs beaux cheveux blonds et leurs yeux bleus. Il ajoute aussi que le fait que le chat de Gargamelle s’appelle Azrael (qui signifie Israël). Il y est aussi un épisode durant lequel la communauté est envahie par une tribu de Schtroumpf noir, ce qui, alimente la théorie du racisme.

L’auteur assure que Peyo, l’inventeur des personnages “ n’était pas politisé” et il ajoute “ je crois que son oeuvre, comme tant d’autres, véhicules et concentre un nombre de stéréotypes propres à une société et une époque déterminée”. Les personnages seraient porteurs d’inconscient du stalinisme, de l’antisémitisme et du totalitarisme que le Belge aurait absorbé durant son enfance sous l’occupation nazie.

Antoine Buéno admet que ce type de théorie sur les Schtroumpfs n’est pas nouveau et que son livre est une vraie compilation d’arguments pressentis par des publics précédents. On a même cru aux États-Unis que les Schtroumpfs faisaient partis d’une campagne communiste dissimulée.

D’autres théories se sont développées autour des petits des êtres bleus : la théorie démoniaque, par exemple, affirme que les principaux Schtroumpfs représentent les sept péchés capitaux (la paresse : Schtroumpf dormeur, la colère, le Schtroumpf grognon, la gourmandise : le Schtroumpf glouton, la luxure : la Schtroumpfette, etc.) et que Grand Schtroumpf est vêtu de rouge car c’est le maître de tous les péchés : le diable. Cette théorie se complète avec l’idée que Gargamelle n’était pas un mendiant, mais un prêtre de l’ordre dominicain qui est dans une église avec son chat Azrael (le peuple de Dieu) et devait éradiquer le mal.

Laura Aurelia