Jeux de l’avenir pour handicapés :Un démarrage par césarienne

Écrit par La Nouvelle Expression   

Après la cérémonie d'ouverture lundi dernier, les rencontres prévues hier n'ont pas pu se tenir, du fait de l'absence de certaines délégations attendues. De surcroît, les financements dédiés à la compétition n'ont toujours pas été débloqués par le ministère des Finances.
Stade Omnisport de Yaoundé, ce mardi 26 juillet, il est 9h 30. Sur la piste d'athlétisme, les sprinters aveugles, représentants du Cameroun aux Jeux de l'Avenir pour personnes handicapées d'Afrique (Japhaf), s'entraînent. Aidés en cela par leurs guides. Aucun signe d'une quelconque compétition n'est perceptible. Les gradins sont vides. Pourtant, le programme général de la compétition prévoit l'athlétisme dès 7 heures. Approché, l'un des encadreurs nous fait savoir qu'il n y aura pas compétition : « on ne pouvait pas pénaliser certaines équipes qui ne sont pas encore arrivées, c'est demain (ce jour, ndlr) que les rencontres vont démarrer ». Joint au téléphone, le président du comité d'organisation des Jeux, Jean-Marie Aléokol nous confie que c'est hier que les délégations malienne et béninoise sont arrivées à Yaoundé. D'où la non-tenue des matchs aussi bien au stade Omnisport qu'au palais des Sports où, selon le programme, il était prévu dès 14h30, l'haltérophilie (dynamophilie) et la lutte traditionnelle.

Financements attendus

En athlétisme, on parlerait de faux départ. Dès lundi dernier, les compétiteurs camerounais, nigériens, centrafricains et sénégalais étaient déjà positionnés sur les starting blocks. Le top de départ a été donné par le ministère des Sports et de l'Education physique, Michel Zoah, lors de la cérémonie d'ouverture. Une fois le sprint lancé, 2 coureurs manquaient toujours à l'appel. D'où l'arrêt de la course. Sur les 10 pays attendus, 6 ont donc finalement répondu à l'appel de ces Jeux .Dans son discours lors de la cérémonie d'ouverture lundi dernier, le président du comité international des Japhaf, le burkinabè Djibril Ouédraogo, a expliqué la faible participation des pays membres par les « conditions financières particulièrement difficiles pour tous les Etats ».

Pour préparer ces jeux, les membres du comité d'organisation ont dû travailler, prendre de la peine en contractant des dettes, les fonds faisant défaut. Jusqu'au moment où nous mettions sous presse, les financements destinés à ce tournoi n'étaient toujours pas disponibles. Le ministère des Finances n'avait toujours pas réagi à cet effet. Ce problème de nerf de la guerre a été soulevé lors des deux dernières réunions du comité, à la salle des conférences du ministère des Sports. Ce d'autant plus qu'il représentait un obstacle majeur à l'évolution des préparatifs. L'on s'achemine sans doute vers des Jeux de l'avenir pour handicapés... accusant un handicap financier.