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Interview Madalena

Publié le 27 juillet 2011 par Bullesonore

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Madalena Trabuco commence sa carrière musicale dans les choeurs du groupe de reggae Rasbaille en 1998. A la même époque, elle compose ses premières chansons en portugais.

En 2002, on la retrouve à Porto dans son pays d’origine, où elle chante avec le groupe Sativa, et compose de nouvelles chansons en trois langues : français, portugais et anglais. Une occasion unique lui est donnée de faire la première partie de la légende jamaïcaine Lee « Scratch » Perry. De retour en France, Madalena diversifie son répertoire en compagnie du compositeur Laurent La Rocca, passant de la chanson à la bossa nova.

Madalena voyage ensuite d’une scène à l’autre dans le sud de la France avec le groupe Daipivo. En 2008, sa rencontre avec Antoine Essertier débouche sur un projet d’album. Le label Warner s’y intéresse de près et teste le premier single et son clip « Respectez-moi » . Que du bonheur pour Madalena, puisqu’un EP Porto em Setembro a suivit avant la sortie officielle de son album prévue au printemps 2012.

Bulle Sonore vous propose un petit entretien avec cette pétillante et charmante artiste !

Interview Madalena

Bonjour Madalena

Bonjour

Il n’y a pas de doute, la musique fait partie de ta vie. Dès 1998, l’aventure a commencé avec le groupe de reggae « Rasbaille », avant que tes ailes t’emportent au Portugal et fonder ainsi un groupe de reggae « Sativa ».

C’est exact.

Mais le reggae ? C’est un peu surprenant de savoir que tu as commencé dans des groupes de ce style musicale. Puisque tes premières chansons tu les as écrites en portugais, on aurait pensé que tu allais chanter sur des rythmes portugais.

Je me suis inspirée de l’essence du peuple portugais, sa joie de vivre mêlée de fatalité. De « Saudade », un sentiment profond qui laisse planer une grande émotion. Malgré le fait que les disques de grands fadistes comme Berta Cardoso, Carlos Ramos ou Amalia Rodrigues ont accompagnés mon enfance, le reggae prédominait dans mon entourage amical. Il véhiculait des messages de paix, d’amour. Il dénonçait les problèmes de notre société. Autant de message que je défendais déjà à l’époque. J’écoutais beaucoup Bob Marley ainsi que Kussondulola (groupe de reggae portugais), Cidade Negra et Natiruts (groupe de reggae brésilien). Ce sont eux qui m’ont intimement marquée et inspirée.

D’ailleurs, tu as pu faire la première partie de Lee Scratch Perry. Une de ces belles rencontres qu’on n’oublie pas ?

Une très belle rencontre. On disait de lui qu’il était le « Salvador Dali Jamaicain » de part ses expériences et extravagances sonores. Il est un initiateur du dub. Précurseur des musiques « actuelles » qui en découlent. Faire la première partie d’un grand du reggae était un honneur pour moi.

Si on reste un peu dans ce milieu reggae, tu as eu l’occasion de faire un bout de chemin en compagnie du groupe Daïpivo. C’est ainsi que tu as rencontré Laurent La Rocca ?

Laurent La Rocca est le bassiste des Daïpivo. Un reggae dit « engatsé » car l’esprit est plutôt ska, rock. A l’époque le groupe était dissout, Laurent avait plus de temps pour composer. Cela nous a donné l’occasion d’expérimenter et de composer des chansons dans des répertoires variés comme la bossa nova, la soul. Au moment où nous estimions avoir une bonne playlist, nous avons voulu faire du live. Les amis musiciens de Laurent, les Daïpivo, ont souhaité faire partie de l’aventure . J’ai convaincu, Christophe Costa, ami et chanteur des Daïpivo de reformer le groupe. C’est ainsi que je me suis retrouvée en première partie de leur concert. Les musiciens jouaient plus de 3 heures.

Puis finalement tu as essayé de diversifier ton répertoire, tu ne voulais pas d’un album aux sonorités seulement reggae ? Y avait ce besoin de faire des chansons passionnées entre des invitations aux voyages et cette convivialité portugaise ?

Je ne voulais pas d’un album seulement reggae car mon ancien répertoire s’était ouvert à d’autres genres musicaux. En 2008, j’ai eu la chance de rencontrer Antoine Essertier avec qui j’ai écrit et composé mon album. Nous avons travaillé en studio pendant 2 ans. Antoine de part son talent et génie, à fait jaillir toutes mes influences latines, reggae, pop, soul. Après des années de musique, j’avais envie de chanter des textes qui traduisaient ma passion pour la vie, à cet amour que je porte à mes proches, à mes amis, à la nature. Surement un besoin de diffuser des messages simples qui sont aussi représentatifs de l’humanité et de la convivialité portugaise.

En 2010, tu sors le single Respectez-moi, une chanson qu’on peut appeler « écologique » ?

« Respectez-moi » est une chanson où la planète terre s’exprime. Elle nous parle de différents éléments comme l’eau, l’air, la terre qui connaissent un bouleversement dû au non respect des êtres humains. Elle nous invite à parler du futur au présent car c’est aujourd’hui que nous devons agir pour son respect et par extension, le respect de l’humanité.

Interview Madalena

T’as sorti le 27 juin 2011, l’EP « Porto em Setembro« . Pourquoi ce choix de le chanter qu’en portugais ?

Jusqu’à présent nous avions diffusé en radio des titres en français (avec une touche de portugais), « respectez-moi » et « l’invitation au voyage ». Mon album est franco-portugais. Avant sa sortie officielle (prévue au printemps 2012), nous avions envie de sensibiliser le public qui aime la musique lusophone ainsi que la communauté portugaise. Dans cet EP, on retrouve le titre « Porto em setembro », un duo avec Maria de Medeiros, une grande actrice, réalisatrice et chanteuse d’origine portugaise. C’est une femme talentueuse. Elle partage avec moi cette passion pour la double culture franco-portugaise. Maria est une très belle rencontre.

Même les titres qui ont été diffusé en radio « L’invitation au voyage » et « respectez moi », ont été revisité et tu les reprends en portugais sous le nom de « O Convite à viagem » et « Respeitar a terra »…

Oui, j’avais envie de les chanter dans ma langue d’origine. La langue dans laquelle j’ai chanté pendant des années. C’est aussi une envie de diffuser mes messages au delà des frontières.

Au final, tu préfères chanter en français ou en portugais ?

J’aime beaucoup chanter en français. La langue de Molière est celle que j’ai le plus étudié. Écrire en français était nécessaire pour toucher les amoureux de la langue française. Le portugais, faisant parti de mes origines, va puiser une inspiration plus profonde. Comme si c’était plusieurs générations en moi qui s’exprimaient. J’ai commencé à écrire en portugais de façon très naturelle. Je pense que je pourrais facilement chanter exclusivement en portugais.

J’ai une préférence pour la chanson « Madrugada », qui veut dire l’aube je crois. Que signifie cette chanson pour toi ? Et cette manière de la chanter avec le rythme entêtant un peu nostalgique, apporte son charme et rend cette chanson si particulière.

« Madrugada » est l’aube de mon histoire d’amour. Elle parle de cette envie de prendre une décision pour faire le pas vers l’autre. Le pas pour une vie à deux.

Tu vas défendre cet EP sur scène ? Y a t’il une tournée de prévue ?

Je suis actuellement sur de nombreux plateaux radios. Le jeudi 21 juillet, je serais en première de Joyce Jonathan à l’hippodrome de Deauville. Des dates de concerts sont encore à confirmer. La rentrée devrait être riche en événements.

Comme on dit « le meilleur reste à venir », tu signes un bel ep avec « Porto em setembro », qu’est ce que tu nous réserves après ?

En octobre 2011, nous allons proposer un autre titre aux radios (en espérant qu’ils me soutiendront comme ils l’ont fait jusqu’à maintenant). Plus tard, je ferais découvrir un autre très beau duo avec l’artiste Tom Frager. C’est une très belle chanson qui se nomme « Des étoiles ». Je souhaite être en première partie d’artistes dans un premier temps. Aller à la rencontre du public, avant la sortie de l’album prévue au printemps 2012, est d’une grande importance à mes yeux. La scène nous révèle aux autres mais elle nous permet aussi de ressentir profondément les messages que nous défendons. Elle m’est devenu vitale.

Interview Madalena

Madalena sait chanter, écrire, envoûter avec ses belles mélodies. Qu’aimerais-tu encore accomplir en tant que musicienne?

J’aimerai rencontrer de nombreux artistes de talents, en France et à l’étranger. Échanger, écrire, composer avec de grandes personnalités. Faire le tour de la scène internationale.
J’aimerai aussi créer au delà d’un « simple » concert, un spectacle qui réunirait de la danse, des chœurs, de l’image…


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Par Simon Miquèlo Richard
posté le 21 mars à 22:44

Une artiste que j'ai découvert dans le magnifique duo avec Tom Frager intitulé "Les Etoiles" ! Artiste très convaincante et avec un charme certain. Bref, je suis conquis ! :D

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