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Uchronie(s) New York, T1 : New York - Eric Corbeyran & Djillali Defali

Par Belzaran

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Titre : Uchronie(s) New York, T1 : New York
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Djillali Defali
Parution : Mai 2008 


« Uchronies » est une nouvelle saga de bandes dessinées scénarisée par Corbeyran. Cet auteur a aussi vu naitre de sa plume des séries comme « Le chant des stryges », « Le clan des chimères », « Le maitre de jeu », « Le Réseau Bombyce »… Donc « Uchronies » est une création très originale. En effet, elle se compose de trois trilogies « New York », « New Byzance », « New Harlem » qui sont censées se rejoindre dans un dixième tome. La particularité de ces trois séries est de nous offrir des réalités différentes de trois mégalopoles très liés. En effet, de nombreux personnages interviennent dans les trois mondes mais pas forcément dans le même rôle. Bref, notre lecture est remplie de questions. A l'heure actuelle, seul le premier tome de chacune des trilogies est sorti. J'ai déjà rédigé un avis sur les premiers opus de « New Byzance » et New Harlem ». Je m'attaque donc aujourd'hui à la rédaction de celui traitant du premier chapitre de « New York ».

Cet ouvrage est édité chez Glénat. Composé d'une grande cinquantaine de pages, il est vendu au prix de 12,50 euros. Comme je vous l'ai dit précédemment son scénariste est Corbeyran. Il en est d'ailleurs de même pour les autres séries. Il s'agit d'un de mes auteurs préférés. Son seul nom sur un album m'incite à me l'offrir. Les dessins sont eux l'œuvre de la plume de Defali. C'est une découverte pour moi. En effet, je n'ai encore rien lu de lui. J'en profite pour préciser que contrairement au scénario, chaque trilogie possède un dessinateur différent. Cela facilite d'ailleurs cette impression de passer d'une réalité différente d'un même monde en changeant d'album.

Ce premier opus intitulé « Renaissance » nous fait découvrir Jonathan. Dans le coma depuis l'âge de dix ans, il s'est endormi enfant et se réveille dans les premières pages adultes. On croit comprendre également dans les premières cases que son long sommeil est le fruit d'une expérience pas vraiment cautionné par les autorités compétentes. On découvre donc notre héros chercher à réapprendre à marcher, à vivre sous l'œil bienveillant de son infirmière particulière Tia Brown. Parallèlement, Jonathan part à la recherche de son passé. Pourvu d'une fortune très importante, il veut comprendre d'où il vient et surtout ce qu'on semble lui cacher…

Comme dans tout tome initial de série, le but est avant tout de nous immerger dans un univers, nous faire découvrir les personnages, nous poser les jalons de l'intrigue. On découvre donc le monde qui nous entoure par les yeux de Jonathan. Le fait qu'il sorte du coma accentue le fait qu'on semble partager toutes ses interrogations. L'histoire se déroule dans une grande mégalopole à une époque qui semble proche de la notre. A tout cela, s'ajoute une idylle avec son infirmière assez prévisible.

Mais je vous rassure « Renaissance » n'est pas le petit manuel de « comment rééduquer une personne qui sort du coma ». En effet, on suit Jonathan partir à la poursuite de son passé à travers la quête d'un DVD possédé par l'ancien directeur de l'hôpital. Ajouté à cela, Jonathan fait des rêves qui semble liés à son passé. Tout cela a l'air fouillis mais a pour conséquence d'attiser notre curiosité. On a envie d'en savoir plus, on n'a le sentiment d'être au centre de quelque chose d'important. L'auteur nous mène par le bout du nez. Il arrive à construire sa narration de telle manière qu'on est en besoin de la page suivante à chaque fois qu'on en termine une. En ce sens, le dénouement de l'album est un crève-cœur tant les questions sont nombreuses.

Le rythme de l'histoire est assez soutenu. Passé la phase de rééducation, Jonathan reçoit de nombreuses informations, on voit apparaître de nombreux personnages dont on ne comprend pas forcément les tenants et les aboutissants. La trame est dense. C'est une réussite. Dans ce domaine « New York » est à la hauteur de ses cousines « New Harlem » et « New Byzance ». Les dessins sont également très réussis. On s'y habitue très vite et ils participent à l'aisance de la lecture. Ils permettent une immersion facile dans l'univers de l'histoire. Les personnages sont expressifs et dégagent tous quelque chose. Ils sont loin d'être fades.

Au final, vous l'aurez compris, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir cet album. Il faut dire qu'après avoir lu les deux autres séries, j'étais conquis d'avance. Sachez que chaque album prend une autre ampleur si vous avez lu les deux autres. Je ne peux donc que vous conseiller de vous les offrir. Le concept scénaristique est original et il serait dommage de passer à côté. Le projet était ambitieux, les actes semblent en être à la hauteur. Bonne lecture !

par Eric the Tiger

Note : 17/20


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